Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

FESTIVAL BLUES NOTES à FRANQUEVILLE ST PIERRE (76) pdf print E-mail
Ecrit par Alain Hiot  
mercredi, 10 avril 2024
 

FESTIVAL BLUES NOTES – 15ème EDITION
ESPACE BOURVIL - FRANQUEVILLE-SAINT-PIERRE (76)
Le 5 avril 2024

https://passerelle.franceserv.com/ 
https://www.facebook.com/profile.php?id=61552280021723 
https://www.facebook.com/mamasbiscuits 
https://www.facebook.com/profile.php?id=100086789532037 

Retrouvez toutes les photos d’Alain Hiot sur https://alain-hiot.com/ 

Année après année, le plaisir de retrouver la formidable équipe de l’association Passerelle et du festival Blues Notes ne se dément pas, tant l’accueil, l’organisation et la programmation y sont extraordinaires. Cette quinzième édition n’a donc pas dérogé à la règle et c’est devant une salle affichant complet qu’Alain Farcy et Catherine Elhage-Mesonier ont présenté le festival. Mais pourquoi n’était-ce pas Alain Gires comme tous les ans ? Tout simplement parce qu’il se préparait backstage, s’apprêtant à entrer sur scène avec son groupe, Hope Street, qui a donc ouvert cette magnifique soirée.

En commençant par une reprise de Buddy Guy, « What Kind Of Woman Is This ? », le ton est donné avec deux excellents guitaristes, Philippe Lecarpentier et François Segalen, dont le fils, Gaël, officie derrière les fûts, Philippe ayant à ses côtés sa fille Camille dont la voix n’a rien à envier aux professionnelles du genre, et bien entendu avec la basse d’Alain Gires qui, si l’on en croit son attitude sur cette scène, a pris un plaisir énorme à nous faire découvrir son groupe. En terminant par la reprise de « Lie To Me » de Jonny Lang, Hope Street, dont le premier album vient tout juste de sortir avant le festival, nous a confirmé qu’il avait toute sa place sur scène.

Une courte pause et c’est Mama’s Biscuits qui investit les planches, une formation emmenée par une artiste confirmée, Véronique Sauriat, que je n’avais pas vue depuis pas mal de temps et que j’ai toujours autant de plaisir à retrouver. Accompagnée par une équipe, n’ayons pas peur du terme, de tueurs, Philippe Floris à la batterie, Hervé Guillet à la basse et Jérémie Tepper à la guitare, à qui je voue, en tant que (tout petit) gratteux moi-même, une admiration sans bornes, Véro nous a offert un set bien énergique !

Pas mal de morceaux du dernier album, « Love Advice », dont le titre éponyme en ouverture de set, ont recueilli des applaudissements nourris tout au long de cette petite heure de concert. Et lorsque le groupe attaque la reprise du standard de Big Joe Williams « Baby Please Don’t Go », Hervé s’offre une intro façon Jimmy Page, avec un archet ! On va donc crescendo dans les tours avec cette deuxième partie, avant le final époustouflant avec Toni Green et son band de folie !

Nous étions tous grimpés aux rideaux l’an passé avec Thorbjørn Risager, eh bien bis repetita cette année avec Toni Green pour un concert que l’on peut qualifier d’absolument énorme ! Bien sûr le registre est différent, cette fois-ci nous étions plongés dans la Soul avec une pointe de Funk et une artiste digne d’Aretha Franklin, mais la constante était l’apport d’un band magistral qui groove, groove et groove ! Avec une section cuivre de haute volée, au sein de laquelle on a pu retrouver la formidable Nadège Dumas au saxophone, Pierre-Marie Humeau à la trompette et Edouard Wallyn au trombone, un claviériste phénoménal, Benoît Sourisse, un guitariste discret mais d’une totale efficacité, Eddy Leclerc, et une base rythmique de folie avec la basse de Thomas Planque et la batterie de Paul Héroux.

Je dois bien avouer que je n’avais pas vraiment pris toute la mesure de la qualité vocale exceptionnelle de Toni Green lorsque je l’avais vue avec Malted Milk, mais là j’en ai pris plein les oreilles avec cette chanteuse qui va même se permettre, par exemple, de reprendre dans un « Memphis Medley » l’iconique « Nutbush City Limits » de Tina Turner, ou le non moins monumental « Respect » d’Aretha. Outre ces reprises, dont une version totalement revisitée de « Bridge Over Trouble Water » et une autre très surprenante de « Why Don’t We Do It In The Road » des Beatles, elle va interpréter un certain nombre de titres issus de son album « Memphis Made ». D’autres instants mémorables sont venus relever ce set déjà fortement pimenté, comme cette longue descente dans le public avec de très nombreux serrages de mains, et l’émotion maximale qui l’a envahie jusqu’à ne plus pouvoir chanter « No Ways Tired », un hommage à sa Maman disparue. Encore un concert d’exception sur cette scène de l’espace Bourvil, une nouvelle magnifique soirée organisée par l’association Passerelle, des techniciens son et lumière toujours à la hauteur de l’événement, une salle comble et une ambiance formidable dans le public, alors que demander de plus si ce n’est une prochaine édition en 2025 pour laquelle, forcément, nous serons présents !

Alain Hiot – avril 2024