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ROLLYWOODLAND pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
samedi, 23 mars 2024
 

ROLLYWOODLAND

https://www.facebook.com/Rollywoodland 

Rencontre avec Rolly Wood et Russell Mort, bassiste chanteur et guitariste du groupe Rollywoodland, qui sont venus au Feelgood Rocket à Paris nous présenter « Dark Fate For Judgement Day », leur nouvel album. Un power trio pour du pur Rock’n’Roll …

Avant de parler de votre dernier album, « Dark Fate For Judgement Day », comment vous est venue l'idée de ce nom, Rollywoodland ?
C'est mon nom de scène. C'est mon surnom à la base. Il y a un groupe indien qui s'appelle comme ça également. Donc je voulais qu'on se démarque de ça. J'hésitais dès le début à appeler le groupe Rollywood. Je pense que je n'aurais pas dû hésiter.
On peut aussi dire qu'au départ, c'était un projet solo. Et derrière, on est arrivé avec le guitariste. C'est vrai que c'est ce que tu me disais à l'époque, que Rollywood c'était ton nom de scène. Et le fait qu'on soit arrivé, c'était une plus-value. Ou plutôt ça donnait une autre identité.
Ca fait déjà depuis 2008 que je me le coltine et pour ce qui est du titre, « Dark Fate For Judgement Day », en fait à la base, le titre de départ, c'était « Judgement Day » tout court, et puis le jeu de mots est venu il n'y a pas si longtemps que ça. Il y a peut-être un an, et en fait ça a paru comme une évidence que « Dark Fate For Judgement Day », c'était un titre parfait.

Si j'ai bien vu, un album en 2012 et un second en 2024. Que s'est-il donc passé pendant tout ce temps ?
On a glandé. (Rires) On a commencé à bosser dessus en 2012. Le premier morceau qui a été composé pour cet album est de 2011, c'est « Heaven For Paradise ». On était à fond dedans. Après il y a eu une séparation de quelques années, et on s'est remis ensemble. On a fait le choix de ne pas se fixer de deadline. On aurait dû. (Rires)

Ça a traîné, ça a traîné ...
C'est un peu ça, c'est ça. (Rires)
J'ai enregistré les chants chez moi en 2020, pendant le confinement. Ca a permis d'avancer un petit peu. Mais on était trop en retard.
Après ce qu'on peut dire aussi, c'est que les prises de batterie avaient déjà été enregistrées en 2015. On les a gardées. Parce que comme le groupe avait un peu ... splité on va dire. Les deux guitaristes sont partis, puis il y en a un qui est revenu par la suite. Mais bien longtemps après, peut-être deux ou trois ans après, à peu près. Et après, c'est vrai qu'on a commencé à vouloir un peu se lancer dedans. Puis il y a le Covid qui est arrivé et qui a tout bloqué. Mais ça nous a permis aussi de bosser, et toutes les prises de guitares ont pu être faites à ces moments-là. On a même ajouté un morceau musical qui est arrivé en 2020, pendant le Covid en fait. Celui-ci est plus neuf que les autres, même s'il s'intègre parfaitement avec le reste de l'album. Et surtout avec le morceau « JCVD », parce que c'est censé être un instru pour mettre en valeur ce morceau.

C'est toujours difficile pour un groupe de se définir musicalement, mais vous, étonnamment, pas vraiment. Du rock, du hard et du heavy ?
Oui, c'est ça en général. Il y en a qui parlent de glam aussi, mais pour moi, c'est du hard rock. Quand on me demande, c'est du hard rock à la Scorpions. Il y a des ballades, des mid-tempos, des morceaux plus rapides, des instrus.

Musicalement on est carrément dans des inspirations 80’s, 90’s au niveau des compos, avec un son plus puissant, un vrai power trio avec du power son ?
C'est le digital.
Après, c'est vrai qu'on est tous fans de ces musiques-là, de base. Forcément, nos influences ressortent. Les années 80, 90.
C'est comme je disais juste avant, ce n'est pas quelque chose de voulu. Pour moi, la vie, le monde existe à partir de cette période. Ce n'est pas quelque chose de voulu ou de volontaire.
Je pense que si j'étais né dans les années 60 ou 70, je ferais quelque chose de différent. Souvent les vieux artistes qui font encore des albums, reviennent plus vers ce vers quoi ils ont grandi. Je pense que pour moi, la vie a existé à partir de cette époque. Il n'y en a pas d'autres.

Vous êtes un power trio, vous allez rester comme ça ou ajouter du monde ?
On pourrait. Mais c'est la gestion qui serait compliquée. Moi, j'ai eu des groupes où on était six ou sept, et c'est très compliqué. Moins tu es nombreux et plus c’est facile de gérer. A trois, c'est plus facile. On n'a pas de difficulté à être tous les trois en répète. On n'a pas de difficulté à se comprendre.
On arrive à une bonne osmose. C'est un bon équilibre à trois.
C'est vrai que ce n'est pas dans nos objectifs de prendre des personnes.
On y a pensé, mais au final, pourquoi changer quelque chose qui fonctionne ? C'est risquer de le casser.
Peut-être que dans ce style musical, avoir un guitariste en plus serait plus cohérent par rapport aux autres formations, d'avoir deux guitaristes, puisqu'il y a des solos dans nos morceaux. Mais nous, pour palier à ça, on avait vachement joué sur le fait qu'il n'y a pas mal de chœurs sur cet album et du coup, on travaille beaucoup pour pouvoir le reproduire sur scène. C'est à dire de chanter tous les trois le plus possible pour que ça amène une musicalité supplémentaire et le faire par la voix. En plus, on se démarque un petit peu des autres. Pas tous, il y en a qui le font.

Comment travaillez-vous les morceaux, en fait qui fait quoi ? Vous travaillez tous ensemble ou chacun de son côté ?
En général, on bosse plus avec des morceaux déjà écrits. J'ai un gros stock de côté. On va dire que j'amène une bonne dose de morceaux et puis on agrémente avec les morceaux de chacun. Ensuite on bosse tous en répète. Ca prend forme au fil du temps.
On s'envoie des fichiers, c'est un peu comme ça. On travaille pas mal sur Guitar Pro. Ca nous permet de gagner du temps au moment où on se rejoint. C'est à dire qu'on met en place quand on se voit.
On n'est pas un groupe de jam. On bosse beaucoup en amont. La base est là quand on arrive en répète. Les refrains, les couplets, les parties solos sont écrites et on voit ensemble, après, si ça fonctionne ou pas. Ce sont des choses qui ont été mûries à la maison. Après, il y aussi la créativité de chacun. Toi au départ tu as apporté quelque chose d'assez grossier mais qui donne déjà une idée générale, mais par exemple, le guitariste va apporter une nouvelle ambiance par rapport à ça. Et tout ça marche plutôt bien.
Et on est plutôt content de cette façon de faire. Ca fonctionne bien.

Quels thèmes abordez-vous ?
Un peu de tout. Des morceaux hommages comme « Action Movies Belong To Rock N Roll », « First Blood, Last Cut », « JCVD ». Il y a des morceaux à thèmes, des morceaux engagés comme « No Dogshit » ou « Ugly ». « Heaven For Paradise », c'est ma chanson anti-djihad. Au-delà de l'aspect doux du morceau, il y a une grosse violence dans les paroles.
C'était de faire un contraste entre la musicalité et le thème, en fait, sur « Heaven For Paradise ». C'est ça qui était plutôt intéressant. C'est sûr que ça s'est déjà vu, mais on avait envie de faire ça et ça marche plutôt bien.

C'est vrai qu'il y a des chansons avec des titres assez délires, je pense à « JCVD » ou « Nunchaku ». Qu'est-ce qui vous inspire pour tout ça en fait ?
Souvent ça part de conneries. Ce sont des titres de travail qui au final sont restés. Pour « JCVD », j'avais le refrain. C'était le nombre de syllabes qui correspondait. Et un jour, en rando, j'ai pensé à Jean Claude Van Damme. Ca nous a fait marrer, et au final c'est devenu un morceau hommage.
Il y a ce côté-là. C'est un acteur qui nous a plu. J'ai adoré « Kick Boxer », « Bloodsport », etc. Quand j'étais plus jeune. J'aime toujours, mais toi, c'est vrai que c'est resté encore plus. Et si tu veux, le truc qui est intéressant dans tout ça, c'est qu'au final, ça a un côté fun et marrant. Et quand on l'a fait sur scène, on a déjà vu des gens chanter en même temps, car c'est facile à retenir, ça se répète plusieurs fois. Et ça fonctionne et ça donne un côté un peu délire sur scène.
C'est ça, c'est cool. Sinon, il y a du boulot sur la musique, clairement. Et puis ce n'est pas facile de trouver des thèmes. Je ne suis pas anglophone de base. Je ne vais pas chanter sur des émotions ou des trucs comme ça. Il faut savoir rester à sa place. Il y a des morceaux qui sont un peu plus des réflexions personnelles, sur la place de l'homme, tout ça, des thèmes qui me touchent comme sur « MiIlitærritory » ou « We All Come From Outer Space », ce sont plus des morceaux introspectifs pour moi. C'est une façon d'extérioriser avec pudeur.

Et pourquoi pas de chanson en Français?
Je ne saurais pas faire. Et j'en parlais avec quelqu'un récemment, et je me disais qu'en Français, cette musique là, ça ne passe pas.
C'est ça. Il faut savoir le faire. Moi, j'ai grandi avec Offspring. Je n'écoutais que des trucs américains en fait. Donc je ne saurais pas chanter en Français. Déjà, je n'écoute pas ça. Et je ne saurais pas faire ressortir les thèmes mélodiques que j'ai en tête sur du Français. Parce qu'il y a beaucoup de chansons que j'écris qui partent de simples mélodies. Et donc ce n'est pas des mélodies sur lesquelles j'ai des phrases en Français qui vont me venir en tête. C'est vraiment un travail axé sur la mélodie.

Mais justement quand vous travaillez vos mélodies, vos compos, vous pensez au live ou pas nécessairement ?
Ouais, un petit peu parce que déjà, on n'est que trois. Donc il faut que ce soit jouable à trois pour commencer. Et c'est vrai que très vite il y a un tri sélectif qui s'opère. Est-ce qu'on saura le jouer à trois après ? Vu qu'on n'est que trois au studio, on se lâche un peu. Des fois on se laisse aller, on tente des trucs.
« Action Movies Belong To Rock N Roll » est une chanson où il y a des chœurs au début. Donc du coup ça peut être quelque chose qui est amené à être chanté par le public. Quand il y a des chœurs, il n'y a pas besoin de connaître les paroles. Donc c'est un peu pensé aussi comme ça. Il y a quelques morceaux dans ce style-là. « JCVD », c'est facile à retenir sur le refrain. Ça se répète plusieurs fois. C'est quand même fait pour que le public puisse chanter avec nous quand on est sur scène. C'est un peu l'idée aussi.

Je vais revenir sur la pochette de l'album. Qui a eu l'idée ?
J'avais pensé à ça parce que déjà, on prenait le thème de Terminator en répète. C'est parti d'un délire. Après on a commencé à travailler une version. Et au début j'avais pensé au pouce de Terminator et on s'est dit que ça faisait trop pareil.
Et on a aussi pensé au plagiat. Il fallait aussi faire attention à ça.
Et au final, ce signe metal s'est imposé tout seul. C'était le meilleur compromis.

On va vous retrouver sur scène ? Vous avez déjà des dates ?
C'est en cours de rédaction. On prépare un communiqué. (Rires)

C'est votre ADN, la scène. Vous en avez besoin ?
C'est sûr qu'on voudrait y être plus. Cet album est fait pour la scène. Ces morceaux, ça fait des années qu'on les joue. Ils sont assez bien exécutés.

Si je résume, je pourrais dire Sexe, Fun et Rock N Roll pour cet album.
Oui, c'est pas mal ça.

Je termine toujours les interviews par cette question : quel est le dernier album ou le dernier morceau que vous avez écouté ?
C'est une bonne question ça. Laura Pausini, c'est ma chanteuse préférée. (Rires)
Moi, c'est un peu particulier. J'ai acheté un vinyle de musique de jeu vidéo. Musique orchestrale. C'est le dernier album que j'ai écouté. Je trouve qu'il y a un lien avec les années 80 ou 90. Et surtout il y a un côté très metal, je trouve. Un peu comme les musiques des dessins animés des années 80 et 90.
Bernard Minet Forever.
Ca envoie Bernard Minet. J'ai regardé le concert que tu m'as dit. Et il a tout repris en metal.
Même Bioman.
C'est ça. Mais voilà, ça a un côté fun je trouve.

Merci beaucoup, les gars.
Merci
Merci à toi.

Propos recueillis par Yann Charles