vendredi, 22 mars 2024
Tears in my eyes
(Blue Heart Records – Blind Raccoon – 2024)
Durée 49’07 – 11 Titres
https://www.anthonygeraciblue.com
S’il vit aujourd’hui à Boston, c’est dans le Connecticut qu’Anthony Geraci a vu le jour, et bien que ses parents n’aient jamais affiché la moindre attirance pour la musique, c’est dès l’âge de quatre ans que celui qui allait devenir plus tard un des maîtres de l’instrument a demandé un piano. Ce qui aurait pu passer pour une tocade a finalement été suivi d’effet et c’est dès son adolescence que le jeune homme s’est rendu régulièrement jusqu’à New York pour assister à des concerts, se façonnant une culture blues en allant écouter Muddy Waters, B.B. King ou encore Willie Dixon, des artistes avec la plupart desquels il jouera plus tard puisque Anthony Geraci se produira avec les deux premiers mais aussi avec Otis Rush, Chuck Berry ou Big Mama Thornton et qu’ils enregistrera avec Big Walter Horton, Ronnie Earl, Sugaray Rayford et autres Kenny Neal. Récompensé à plusieurs reprises aux Blues Music Awards, nominé aux Grammy Awards, l’artiste n’oublie jamais de passer le témoin aux plus jeunes et participe régulièrement à des ateliers de formation, menant de front une carrière avec des groupes comme Sugar Ray And The Bluetones et Ronnie Earl And The Broadcasters mais aussi avec son propre groupe, The Boston Blues All-Stars, avec lequel il propose ce nouvel effort présenté comme un hommage aux grands bluesmen. Accompagné du guitariste Barrett Anderson, du bassiste Paul Loranger et des batteurs Marty Richards et Kurt Kalker, rejoint sur un titre par la violoniste Anne Harris et à plusieurs reprises par Drew Davies au saxophone et par son vieil ami Sugar Ray Norcia au chant, Anthony Geraci laisse son inspiration voyager entre pièces instrumentales et morceaux chantés, entre des compositions aux colorations délicieusement jazzies et des boogie woogie bien envoyés, et nous séduit à chaque instant non seulement par son talent d’instrumentiste et par sa virtuosité mais aussi et surtout par l’étendue de son inspiration qui le pousse encore et toujours à évoluer et à faire avancer son art tout en restant respectueux des traditions … Si l'on devait se restreindre à n'en citer qu'un, ce serait peut-être « Tears In My Eyes », celui qui a donné son nom à l'ouvrage, mais il serait regrettable de ne pas évoquer des morceaux comme « Broken Mirror, Broken Mirror », « Blues For Willie J », « Ooeee », « Memphis Mist » ou encore « Lonely Country Road Blues » qui contribuent chacun à leur façon à faire de ce nouvel album un véritable chef d’œuvre ! Le 19 avril aura cette année une saveur toute particulière … |
ANTHONY GERACI 
