Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow MARION RAMPAL

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MARION RAMPAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 27 février 2024
 

Oizel
(L’Autre Distribution – 2024)
Durée 50’48 – 14 Titres

http://www.marionrampal.com 

Que ce soit sous son propre nom ou encore au travers de collaborations prestigieuses avec Raphael Imbert ou Archie Shepp, cette Marseillaise de naissance s’est toujours laissé porter par le jazz, mais ses talents d’écriture lui ont permis de faire évoluer le genre en lui apportant de véritables chansons portées par sa voix sensuelle et racée. Pas effrayée par le fait de s’essayer au répertoire classique ou au contraire d’aller faire un tour du côté du folk, Marion Rampal a toujours eu à cœur de surprendre son monde tout en le charmant, et c’est forte du succès de ses quatre derniers albums qu’elle revient cette fois, toujours en bonne compagnie, nous présenter « Oizel », un nouvel effort aérien bien décidé à prendre son envol et à inviter l’auditeur, mais aussi l’artiste elle-même, à une sorte de grande migration dont on ne peut que ressortir grandi. Soutenue par le multi-instrumentiste Matthis Pascaud mais aussi par le contrebassiste Simon Tailleu, le batteur Raphaël Chassin, le pianiste Gaël Rokotondrabe et enfin le clarinettiste Christophe Panzani, la chanteuse va comme toujours s’essayer à proposer des mélodies et des styles auxquels on ne s’attend pas forcément, s’offrant pour l’occasion quelques moments forts comme « Tangobor », « Coulemonde », « La nuit avant les mots », « Gare où va » ou encore « D’où l’on vient l’hiver » mais aussi deux duos exceptionnels, « De beaux dimanches » avec Bertrand Belin et « Canards » avec Laura Cahen. Le ton est léger, presque détaché parfois, mais le contenu n’en est pas moins fort et nous laisse entrevoir une artiste à la fois humaine, consciente et même quelque peu engagée, une chanteuse honnête et authentique qui s’affranchit délibérément des barrières et qui s’inspire à l’occasion d’un texte de Florence Aubenas pour mieux réaffirmer son indépendance, sa liberté d’être et de penser. Trois titres déposés presque en cachette en toute fin d’ouvrage finissent de faire de cet « Oizel » une de ces belles œuvres que l’on taxera éventuellement de jazz, mais qui, en faisant fi des étiquettes, parvient à sortir du lot et à exister pour ce qu’elle est vraiment. A retrouver dans les bacs depuis début février et sur la scène du Café de la Danse à Paris le 1er avril !