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MATAVAA O TE HENUA ÈNANA à NUKU HIVA – LES MARQUISES (POLYNESIE FRANCAISE) (4) pdf print E-mail
Ecrit par Olivier Urbanet  
jeudi, 22 février 2024
 

MATAVAA O TE HENUA ÈNANA
FESTIVAL DES ARTS ET DE LA CULTURE DES ILES MARQUISES
ILE DE NUKU HIVA – LES MARQUISES (98) – POLYNESIE FRANCAISE
Du 16 au 20 décembre 2023

https://matavaa.org/ 
https://www.facebook.com/matavaaotehenuaenana/?locale=fr_FR 

Merci au Comothe

Voilà, c'est le dernier jour du festival et la journée a commencé, comme pour l'ouverture du festival, par des chants ancestraux avant le lever du soleil, puis ce sera au tour des cérémonies religieuses. Bon, il faut avouer que j'étais tellement KO que j'ai préféré dormir et être en forme pour la cérémonie de fermeture. L'ultime occasion de voir toutes les délégations qui défilent sur le tohua, ainsi que tous les acteurs de cette édition et les danseuses se réunir dans un Rikuhi, et les danseurs avec un Mahaù. Pas de cérémonie de clôture officielle sans la passation du Tokotoko Pioo, qui se transmet d'île en île et qui ne partira pas sans la gravure de son nouveau Tikki. Sous un grand et beau soleil tout le monde finit par rejoindre le kaikai communautaire, que je n'avais pas prévu d'ailleurs. Pour manger, j'ai pris une feuille du palmier le plus proche et c'est toujours un régal de goûter les spécialités des îles. Merci aux cuisiniers !

L'après-midi était calme, une nouvelle occasion de visiter l'île et malgré l'annonce des concerts à 16 heures, c'est plutôt vers 19 heures que la soirée commencera. Clairement un problème de communication de ce côté-là car c'est sur la page Facebook de Nuku Hiva Allô que les infos de l'heure de départ arrivaient en premier, un comble. Avec dix groupes locaux, dont quelques-uns que nous retrouverons probablement sur les scènes internationales, et bien sûr Takanini, la soirée s'annonçait sympa et pleine de découvertes. Prévu de se produire au port le 15 décembre, mais finalement reporté au dernier jour du festival, Takanini à fait la clôture du festival avec beauté et les Marquisiens attendaient ce moment depuis 12 ans déjà !

La soirée tant attendue commence donc par l'école de ukulélé de Kaha Hokahumano, qui présente quelques-uns de ses nombreux élèves pour un premier passage sur scène. J'aurai dû y prendre quelques cours de base quand j'y étais. Le second artiste était Edgar Tetahiotupa qui nous présentait du chant lyrique, oui lyrique, mais en Marquisien s'il vous plaît ! Pour le troisième groupe, ils sont trois, c'est Tamahae en formation acoustique et c'est vraiment sympa. Un temps de pause pour un changement de plateau rapide et c'est Akahei Punavai qui se présente. A trois, comme le précédent groupe, la formation 100% féminine fait une de ses premières dates et visiblement le stress est bien présent, mais elles assurent le show quand même ! Bravo les filles !

Maintenant on arrive dans la partie dure de la soirée, et selon l' avis de tout le monde, l'artiste à suivre est Hopuata Teikiteetini avec son groupe Pakiu, qui a fait une très belle prestation ! Oui vraiment, une artiste qu'il faudra suivre et que j'espère, nous retrouverons plus tard sur d'autres scènes et en tournée en France. Pakakina enchaîna derrière avec une prestation très pro et le groupe Takitini avec Kaha de l'école de ukulélé. Aux platines, c'était le jeune DJ Hereyshun de Ua Uka.

Changement radical de registre avec Kiva, groupe de metal marquisien qui a le mérite de venir faire bouger les lignes, et ce n'est pas Tekuhei qui me dira le contraire avec son groupe Vakakina, dont la musique est diffusée dans beaucoup de manifestations (surtout le titre « Hakako E Tu U Pi O » qui est repris pour les aparimas. Hâte de voir une soirée 100% metal marquisien ... Mais à cette soirée, Tekuhei était venu seul, en acoustique, pour présenter ses nouvelles chansons, et nous aurons la chance de voir sa sœur faire un bel aparima sur plusieurs morceaux. Durant son set, c'est un danseur spécialiste du feu qui fera un passage remarqué.

Le prochain artiste à venir était le jeune musicien Puaua, qui accompagnait plusieurs groupes de la soirée à la guitare et au ukulélé. De belles chansons à la guitare qui réjouissent le public. Gardons un œil sur cet artiste, je pense qu'il va faire son bout de chemin.

Peu de temps après, la foule se rassemble de plus en plus près de la scène, et c'est bien normal, Takanini se met en place pour un show que tout le monde attend depuis tant d'années. Douze ans déjà que le groupe se fait discret, mais la joie du public et des artistes se ressent largement. C'est vraiment une chance d' avoir été présent pour cet évènement, je ne pensais pas que le groupe existait encore. Un moment unique de communion entre le public et les artistes. De la musique traditionnelle en fusion reggae marquisien, c'est de l'or pour les oreilles !

Voilà, c'est la fin du voyage et de cette belle édition qui m'a permis de revoir des amies de Nuku Hiva et de Ua Pou, de retrouver et redécouvrir cette île que j'ai déjà vu en 2019, de me faire de nouveaux amis ... Ouais, revenir en France dans le froid après trois semaines en Polynésie, c'est dur ! J'ai même fait mettre par la douane de Tahiti un coup de tampon comme souvenir, un petit tikki sur le passeport, ça fait classe.

Dommage de n'avoir une accréditation pour une seule soirée sur tout le festival, dommage également qu'aucune autorisation de prendre des photos de Kakaia, et puis les quelques problèmes d'organisation, mais bon, sur l'ensemble c'est quand même mineur.

Olivier Urbanet – février 2024