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DIRTY FONZY pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
jeudi, 15 février 2024
 

DIRTY FONZY

https://www.facebook.com/dirtyfonzy 

Une belle rencontre avec Ju, le batteur du groupe Dirty Fonzy qui sort « Full Speed Ahead », un nouvel album hyper énergique.

Même si ça fait plus de vingt ans que le groupe existe, peut-on faire un petit rappel de qui est Dirty Fonzy ?
Bien évidemment, Dirty Fonzy c’est David (Guitare/Chant), Rooliano (Chant/Guitare), Tchak (Basse/Chant) et Ju (Batterie/chant). Guilhem (guitare/chant) nous rejoint pour notre tournée 2024 afin d’envoyer un gros mur de guitares pleine face !

Vingt ans, ça fait long dans le milieu punk, comment fait-on pour tenir ?
C’est avant tout une aventure humaine et musicale, et comme dans tout, le plus important c’est de prendre du plaisir, partager et discuter de ses envies, de ses sentiments. Si on continue, c’est surtout parce qu’on s’amuse toujours autant ensemble en répète et en
live.

Je sais que les musiciens n'aiment pas ça, mais comment peut-on définir votre musique ? Du punk ok, mais avec d’autres influences non ?
Hahaha, il est vrai que c’est une question à laquelle beaucoup de musiciens et musiciennes rechignent à répondre pour ne pas avoir d’étiquette. Mais si on devait définir le son Dirty Fonzy actuellement, je te dirais que c’est du punk rock, quelques centilitres de power pop et deux glaçons de rock.

Vous avez sorti un très bon album, « Full Speed Ahead », où nous emmenez-vous avec ce nouvel opus ?
Merci pour ton retour ! Eh bien avec ce nouvel album, on vous emmène là où le manchot de l’artwork veut bien vous emmener. (Rires) Tantôt dans les contrées power pop/ pop punk (Green Day, Blink-182, Sum41), tantôt sur les routes du rock (Weezer, Foo Fighters …)
mais toujours avec une fougue de punk rock (Face To Face, NoFX…) à fond !

Je sais que généralement les derniers albums sont toujours les plus aboutis, mais celui-là est vraiment particulier j'ai l'impression par rapport à vos productions passées, vous semblez vouloir évoluer, disons plutôt expérimenter de nouvelles choses ?
Je pourrais te faire cette fameuse réponse à l’américaine, c’est le meilleur album du groupe, et je le pense vraiment ! (Rires) Comme tu le dis, on a voulu expérimenter un peu, reforger un son Dirty Fonzy qui reflète notre état d’esprit, nos envies du moment et également l’énergie et la bonne humeur qu’on dégage en live. Un léger changement de cap qu’on a pu concrétiser grâce à l’aide de Georges Chaccour, le guitariste de Babylon Circus et Nemless, qui est producteur et un grand ami du groupe et qui a produit avec nous « Full Speed Ahead ».

Quand on regarde votre discographie, un album ou EP tous les deux ans environ, vous n'arrêtez jamais d'écrire et de composer ? Comment bossez-vous d'ailleurs ? Qui fait quoi ?
On est souvent en train d’écrire des morceaux quand l’envie nous prend, ça peut-être un riff en début de répète ou bien une ligne de chant que l’un de nous a trouvé chez soi. Mais en général, on se fixe des périodes définies pour composer tous ensemble. J’évoquais ça un peu plus haut, pour cet opus, on a souhaité revoir un peu notre façon de faire. La composition a été encore plus collective et participative. Que cela soit pour les mélodies, les rythmiques ou bien les textes, tout le monde a pu exprimer son avis, proposer des idées et on a tout testé. Dans cette phase d'expérimentation, Georges nous a encouragé à développer certaines idées et à les pousser au maximum.

Les textes sont toujours aussi percutants, malheureusement la ou plutôt les situations font que vous avez de quoi rager quasiment en permanence en ce moment. Mais ce n'est pas un peu fatigant de se dire que la situation n'a quasiment pas changé depuis vingt ans. Même si vous, ça vous permet d'avoir des sujets ?
Il y a des sujets qui avancent, certes pas assez vite, mais il y a des pas en avant. Certains problèmes, qu’ils soient environnementaux ou sociaux, ne datent pas d’il y a vingt ans et sont malheureusement toujours présents. Ce monolithe qu’est notre société du 21ème
siècle n’est pas évident à faire pivoter, mais il y a certains pas en avant qui sont encourageants. On essaie de toujours évoluer, d’aller de l’avant, d’aller vers l’autre et de se remettre en question. Malgré les difficultés, les situations qui font rager, les malheurs, on pense qu’il faut toujours garder espoir et arborer un esprit positif.

Vous dites que les textes sont remplis d’émotions, de solidarité, de résilience, d’amitiés et de fête. Finalement c'est ce qu'il reste de plus précieux tout ça non ?
Tu as tout bien résumé ! Finalement, c’est ce qui nous ramène quelque part à ce qu’il y a de plus simple, de plus sain et de plus humain. C’est ce qui nous constitue et nous fait avancer chaque jour : le partage, les moments de joie, de bonheur et d'allégresse partagées valent tout.

Bon, musicalement, toujours autant de folie quand même, dites donc ça doit être physique tout ça sur scène ? Mais du coup, vingt ans après le début, vous vous entraînez pour garder le rythme ?
(Rires) C’est clair que c’est une sorte de sport tout ça ! On s’entraîne toujours pour garder un certain rythme et ne pas perdre les bonnes habitudes, on entretient nos mémoires musculaire et auditive en somme. (Rires)

Bon je suppose que vous travaillez vos chansons pour la scène, c'est dans vos gènes non ?
Alors certaines oui, des morceaux comme « Here We Go Again », « The Worst » ou encore « Dirty Fonzy », on les a bien dans la peau (Rires) et d’autres, plus récentes ou plus techniques, nécessitent un peu plus de travail.

En parlant de scène, comment se retrouve-t-on sur La Tournée du Siècle aux côtés des Sheriff, Tagada Jones, Not Scientists et Darcy ?
On a vraiment hâte de retrouver tout le monde sur la route et de partir avec ces groupes ! Ca fait vingt ans qu’on croise tous ces groupes en concerts, en festivals. Quand Tagada Jones et Les Sheriff ont commencé à bosser sur cette tournée et nous ont proposé d’en faire partie, on a tout de suite dit oui ! ça promet d’être une belle fête !

En vingt ans, vous avez vu passé une, voire deux générations de spectateurs, vous avez vu une évolution ?
Les tranches d’âges des gens présents sont plus larges, on a des ados, des familles, des plus jeunes. C’est marrant de voir des parents et leurs enfants venir à nos concerts, ça réunit plusieurs générations et c’est trop cool !

Justement en parlant d'évolution, comment jugez-vous la vôtre ? Qu'est ce qui a évolué dans votre musique, vos textes, par rapport à vos débuts ?
On a toujours la même spontanéité et fougue qu’au début, mais on essaie de poser un peu plus nos idées, nos textes. Prendre le temps de les arroser, les faire germer et les développer au maximum, sans pression et en mettant toujours la notion de plaisir au centre du local de répète !

On a des questions rituelles pour terminer nos interviews : quel est le dernier morceau ou le dernier album que vous avez écouté ?
Le dernier album que j’ai écouté c’est « Endless » de Clowns, du punk rock de Melbourne en Australie, un disque plein d’énergie, de folie et de créativité. Je les adore en live ! Et sinon le dernier morceau c’est « Vomit Candy » de Johnny Mafia, du rock de Sens, en France. J’ai pris ma baffe en les découvrant au Bikini pour les vingt ans de Progrès Son en novembre dernier.

Merci beaucoup pour cette interview
Merci à toi Yann, et à toutes les lectrices et lecteurs, continuez à voir des concerts, à soutenir la culture, on se verra sur la route !

Propos recueillis par Yann Charles