mercredi, 31 janvier 2024 Bad love (For The Snakes – 2024) Durée 30’03 – 10 Titres
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Quand deux musiciens belges se rencontrent autour de quelques bières, qu’ils partagent la même passion pour le blues des années 50 et 60 et qu’ils commencent à échanger sur le sujet, il y a fort à parier que cela se terminera par un passage en studio … C’est exactement ce qu’il s’est passé pour The Odd Cases, un duo composé de Bart Jult aux guitares vintage et de Steven Troch au chant et aux harmonicas, et il n’aura pas fallu plus de deux répétitions et deux après-midis d’enregistrement pour mener à bien ce projet d’album réunissant huit compositions mais aussi deux reprises, « Ramblin’ On My Mind » et « C.C. Rider ». Enregistré en direct et sans overdubs, hormis quelques parties de kazoo et de washboard ajoutées plus tard, ce premier opus des bluesmen est une ode à la spontanéité, un hommage naturel au feeling et à l’improvisation, avec de temps à autres quelques petites imperfections mais aussi et surtout avec beaucoup de grain, d’énergie et de relief, The Odd Cases ayant pris soin de créer des morceaux qui sentent bon le blues à l’ancienne, celui qui se joue avec l’âme et les tripes. On se laisse embarquer sans aucune retenue par la voix colorée de Steven Troch et par son jeu subtil et on plonge derrière la vieille guitare Airline de Bart Jult pour profiter pleinement de pépites sonores comme « Gotta Have That Woman », « Fly Real Low », « Morning Sun », « Sweetest Angel » ou encore « Greasy Meat », des titres qui semblent s’échapper des planches d’un vieux juke joint du Mississippi qui baigne dans son jus. Pour un premier coup d’essai, on assiste avec « Bad Love » à un véritable coup de maître et on croise les doigts pour que l’histoire des Odd Cases continue à s’écrire et pour que le duo franchisse au plus vite la frontière pour venir nous offrir sa musique en live, de préférence dans de petits lieux intimistes. L’essayer, c’est l’adopter ! |