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ICHLIEBELOVE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 09 janvier 2024
 

Hyperherz
(We Are Unique! – Kuroneko – 2023)
Durée 39’13 – 8 Titres

https://www.ichliebelove.org 

Il a été batteur dans diverses formations pop, mais il y a une douzaine d’années maintenant que Philippe Raimond avance en solitaire, ou presque, pour proposer au public des musiques faites à partir des expérimentations électroniques qui naissent dans son esprit aussi torturé que créatif. Pour son troisième album sous l’appellation Ichliebelove, l’artiste s’est laissé accompagner par la voix d’Alive Champion et par les talents de producteur de Manuel Duval pour mieux nous impressionner avec « Hyperherz », un recueil de huit titres qui s’installe quelque part à la croisée de la pop, de l’electro, de la chanson et d’une sorte d’indie post punk qui ne dit pas véritablement son nom. N’hésitant jamais à associer les instruments traditionnels et les machines, Ichliebelove en arrive à créer une sorte de chaos ultime entre les genres et entre les sons et se joue de ce phénomène aussi attirant que dérangeant qui consiste à secouer les choses et les gens sans le moindre ménagement, jusqu’à une sorte d’effondrement dont on se relève forcément, mais en adoptant un regard nouveau sur la musique en général, toutes nuances confondues. Quelque peu interloqué par l’entrée en matière audacieuse de « The Beginning And The End Of The Anthropocene », l’auditeur pas véritablement averti va lentement sombrer au fil d’un enchainement où se télescopent « De la viande » et « Liquid Time » pour mieux entrer petit à petit dans un mouvement d’où surnagent des titres comme « Had Some Good Times », « Like A Trap » ou encore « Blame It On The Core Of Earth ». La surprise est permanente et on ne sait jamais vraiment si l’on doit crier au génie ou au fou, signe que la manière de faire est bonne et qu’il y a là matière à faire réfléchir le chaland, ce qui est plutôt une bonne chose. Il en restera forcément des avis tranchés qui feront de « Hyperherz » l’album que l’on adorera ou au contraire celui que l’on adorera détester, un peu comme ce projet atypique et insaisissable qu’est Ichliebelove d’ailleurs … Le plus sûr restera quand même d’essayer de se faire sa propre opinion !