lundi, 08 janvier 2024 Too young to love me (Cat Records – 2023) Durée 55’57 – 15 Titres
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Si une chose est certaine en ce monde, c’est que quand John Lennon a accouché de la célèbre citation comparant le rock français au vin anglais, c’est que d’une part il n’avait sans doute pas eu l’occasion de croiser la route de Little Bob Story, et d’autre part que l’album « Too Young To Love Me » n’avait pas encore été enregistré puisque sa sortie remonte à 1984, soit quatre ans après le décès du premier membre des Beatles. Véritable légende vivante du rock, Little Bob a créé le groupe en 1971 et a réussi à en faire une référence nationale mais aussi internationale à force d’albums plus réussis les uns que les autres, un phénomène qui perdure encore et toujours sous d’autres formes puisque le rocker, après avoir évolué pendant deux décennies sous son seul nom, est revenu en 2013 avec ses Blues Bastards et continue à se produire, certes avec quelques rhumatismes de plus, mais surtout avec la même fougue et la même passion. Quarante ans après la sortie d’un des chefs d’œuvre de de la Story, Cat Records a fait le pari de rééditer « To Young To Love Me », un album enregistré entre la France et New York en compagnie d’une équipe de fines gâchettes, Gilles Mallet et Guy Georges Gremy aux guitares, François Gehin à la basse et Nico Garotin à la batterie, mais aussi avec des guests comme, entre autres, Kenny Margolis et Louis Cortelezzi, respectivement claviériste et saxophoniste au sein du Mink Deville Band. Vous ajoutez une production signée Thom Panunzio et Southside Johnny et un son particulièrement bien travaillé sans pour autant devenir lisse et formaté et vous obtenez un ouvrage culte de l’histoire du Rock avec un R majuscule, recueil puissant et dynamique réunissant des titres comme le tittle track bien entendu, mais aussi comme « I Can’t Stand It », « So Crazy », « Johnny & The Devils » ou encore « 24 Hours Of Lies », et qui se voit aujourd’hui complété par le titre sorti en Face B du single, « Hurt So Badly », mais aussi par quatre enregistrements live inédits réalisés pendant la tournée qui a suivi la sortie de l’opus, « Shadow Girl », « Moving Slowly In The Dark », « We Gotta Get Out Of This Place » et « I Can Only Give You Everything ». Le cliché de Paul Bella utilisé pour l’artwork finit de donner à l’album des allures de grosses productions américaines et c’est non sans une pointe d’émotion que l’on réécoute avec plaisir et gourmandise ce monument qui nous rappelle qu’en mai 2025, on célèbrera les quatre-vingts ans du plus grands des rockers de l’hexagone. Indispensable bien entendu ! |