samedi, 11 novembre 2023
There’s a place
(Autoproduction – 2023)
Durée 57’21 – 15 Titres
https://www.philpace.fr
Il appartient à cette génération de jeunes gens qui ont découvert le rock en se rendant à Londres, dans le cas de Phil Pace c’était en 1974 et ça se passait chez ses grands-parents qui résidaient dans le quartier de Battersea où il passa un temps précieux à se régaler des diffusions de la BBC. C’est ensuite dans sa ville natale de Marseille que le jeune homme participera à ses premiers groupes de rock, reprenant des standards qu’il distillera bientôt dans tous les clubs de la cité phocéenne mais aussi de la capitale. Sorti en 2017, le premier album de Phil Pace disparaitra malencontreusement des plateformes numériques quelques années plus tard, ce qui donnera autant de bonnes raisons à l’artiste de le remixer, de le remasteriser et de lui apporter quatre titres bonus enregistrés à la même époque pour mieux le faire revenir vers un public qui, depuis, s’est délecté de quatre albums de plus parus entre 2011 et 2021. On retrouve donc le chanteur et multi-instrumentiste aux côté de musiciens comme Denis Richard et Clyde aux basses, Thierry Garacino à la batterie, Alain Belamiri aux percussions, Benoit Fournier aux claviers et à la rythmique et enfin Patrick Matteis aux guitares, mandolines et orgues pour un ouvrage où quatorze compositions viennent faire la nique à une reprise du « Cold Turkey » de John Lennon. Flirtant avec intelligence avec les influences brit-pop et rock mais aussi avec des relents américains qui nous emmènent du côté de Bob Dylan ou de Tom Petty, voire même de Bruce Springsteen, Phil Pace met l’accent sur les mélodies et sur les arrangements, laisse énormément de place à des guitares toujours très élégantes et met le paquet avec des pièces originales comme « Take Your Time », « You Can’t Stop Me Now », « Twenty One Century Blues » et « Don’t Get Me Wrong », complétant le jet avec des bonus comme une version électro-acoustique de « Mystery Girl », morceau préfigurant son deuxième album, « Letters Memory », mais aussi avec « When The Train » dont le refrain sera réutilisé lui aussi sur le même deuxième opus de l’artiste. Autant de bonnes choses qui confirmeront que Phil Pace a de la suite dans les idées et que « There’s A Place » reste une véritable pierre angulaire sur laquelle la suite de sa carrière est solidement appuyée. Un très bon pop rock aux influences venues d’Angleterre et des Etats-Unis, mais superbement arrangé et interprété à la manière de chez nous, ce mérite forcément d’être souligné !
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