Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

CARMEN MARIA VEGA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 06 novembre 2023
 

Fais-moi mal Boris Vian !
(Label At(h)ome – 2023)
Durée 44’27 – 14 Titres

http://www.carmenmariavega.fr 

Dire que Carmen Maria Vega a plus d’une corde à son arc est un doux euphémisme puisqu’elle porte différentes casquettes, celle de chanteuse bien entendu, mais aussi celles de comédienne, de réalisatrice et d’écrivaine, autant de talents qui depuis une quinzaine d’années l’auront conduit à camper les rôles de Mistinguett, de David Bowie ou encore de Lady Capulet et même de rejoindre le groupe Paris Combo sur ses concerts australiens. Remarquée au gré de ses diverses sorties discographiques, parmi lesquelles on remarquait déjà divers hommages à Boris Vian, la chanteuse persiste et signe en revisitant cette fois à sa manière des titres qu’elle avait déjà précédemment enregistrés, mais en en ajoutant quelques-uns de plus pour présenter, avec un brin de malice très personnel, son nouvel opus, « Fais-moi mal Boris Vian ! », ouvrage dans lequel on retrouve les textes les plus marquants de ce poète aux multiples activités, le tout agrémenté de musiques signées par les plus grands compositeurs parmi lesquels Alain Goraguer, Gérard Jouannest ou encore Serge Gainsbourg. On y retrouve tout naturellement les standards de la chanson française, ceux qui ont été interprétés par le gratin du showbiz, toutes générations confondues, avec entre autres des égéries comme Juliette Gréco, Maurane ou encore Catherine Ringer. En quelques œuvres incontournables de la culture francophone, Carmen Maria Vega signe un album à la fois hommage et témoignage, un véritable plaidoyer pour la langue française, mais plus celle de la rue que celle de l’Académie, quand bien même le poète était aussi habile pour manier l’élégance que la gouaille. On y retrouvera avec un plaisir sans cesse renouvelé les « Strip Rock », « La complainte du progrès », « Je bois », « Barcelone », « Fais-moi mal, Johnny », « Complainte de Mackie », « Le Déserteur » et autres « S’il pleuvait des larmes » mais aussi une adaptation féminisée de « J’suis snob(e) » que la diva se réapproprie pleinement. La voix est riche, luxueuse, posée avec une élégance rare sur des mélodies qui flirtent avec le beau absolu … Du très grand Boris Vian proposé par la plus petite des grandes artistes en quelque sorte. Indispensable bien entendu !