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DARKEN pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
lundi, 09 octobre 2023
 

DARKEN

https://www.facebook.com/darken.band 
https://www.instagram.com/darken.band 

Rencontre avec Lorenzo, guitariste du groupe Darken qui, un peu comme le phénix, renaît de ses cendres après une longue période. Un Darken nouveau, qui a fait table rase du passé et qui présente un nouvel excellent album, « Welcome To The Light ». Du pur metal qui va vous dégourdir les oreilles !

Même si beaucoup d'anciens, j'en fais partie et c'est pour ça que je dis ça, vous connaissent, peut-on pour tous les autres faire un rappel de qui est Darken ?
On va parler du Darken d'aujourd'hui. Alors Darken d'aujourd'hui, c'est trois membres du Darken d'avant, Philos à la guitare, Steph au chant et moi à l'autre guitare, avec deux petits nouveaux, HP à la basse, et mon fils William à la batterie.

Question forcément qu'on va vous poser, pourquoi un retour après tant d'années ? Qu'est-ce qui vous a motivé pour revenir dans le milieu du metal ?
J'ai un autre groupe à côté, avec lequel je fais des reprises d'AC/DC époque Bon Scott, et au bout de dix ou quinze ans à faire ça, tu as envie de refaire des compos. C'est bien les reprises, mais c'est un peu frustrant. L'idée de remonter un groupe me trottait dans la tête, mais c'était difficile de trouver des gars avec qui jouer, pour X raisons. Et du coup je me suis dit "pourquoi ne pas remonter Darken" puisque j'ai vu qu'il y avait des groupes qui se reformaient, pourquoi pas nous. Le Covid est arrivé et je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose car il n'y avait plus moyen de jouer avec les Bad Boys, ni en répétitions et ni en concerts. Et du coup, j'ai relancé Philos et Stephane, et l'affaire est repartie comme ça.

Depuis quand aviez-vous cette envie de retour ? C'est le Covid qui t'a motivé ?
Non, non. Une année ou deux avant ça me titillait déjà. Mais c'est surtout que j'avais envie de repartir sur de la compo.

Ce n'était pas juste se reformer pour un ou deux concerts. C'était vraiment recommencer en tant que groupe.
Le but était vraiment de remonter le groupe et de voir ce qu'on pouvait en faire. Et puis il y avait aussi cette sensation inachevée quand ça s'est arrêté en 1991. Ca s'est terminé en queue de poisson. Et puis même si j'ai fait d'autres projets, il y avait toujours ce petit truc de Darken qui n'avait pas abouti et qui me restait en tête.

Bon, question qui peut peut-être faire mal, il y a beaucoup de gens qui n'étaient même pas nés lorsque vous jouiez, vous ne vous êtes pas dit "merde, est-ce qu'on y va quand même" ?
Oui. Déjà mon fils (Rires). C'est vrai que quand j'ai lancé ça à Stephane à la maison, il m'a regardé avec des gros yeux et il m'a dit "non, c'est pas possible Lorenzo, ça fait 25 ans que je n'ai pas repris un micro", car lui avait totalement arrêté après la fin de Darken. Et quand j'ai quand même relancé la machine pendant la période Covid, ça avait mûri dans sa tête. Il s'était peut être aussi remis au chant car c'est quelqu'un de très perfectionniste, donc il ne se serait pas remis dans l'affaire s'il ne s'en été pas senti capable. Et donc c'est reparti comme ça.

Avant ce retour vous évoluiez dans le heavy metal, mais lorsqu'on écoute votre album, « Welcome To The Light », on se dit qu'il semble loin ce heavy metal de la première époque. Musicalement même si on s'en rapproche, vous êtes quand même dans des sonorités plus puissantes ?
Il était hors de question de remonter Darken comme à l'époque. Ce n'est pas pour critiquer, mais je vois aujourd'hui de vieux groupes se reformer et rejouer des trucs avec le même son qu'à l'époque, et ce n'est vraiment pas ce que je voulais faire. C'était soit on arrivait à composer quelque chose de plus moderne et ça fonctionnait, soit ce n'était pas la peine.

Lorsqu'on lit votre dossier de presse on voit : "Des compositions plus actuelles, résolument metal, conjuguant puissance et mélodie en gardant cet esprit Darken". Du coup la question, c'est quoi "L'esprit Darken" ?
L'esprit Darken c'est notre vision des choses au travers des textes de Stephane, au niveau du partage de cette musique, au niveau de l'ambiance que l'on peut instaurer dans le groupe. On veut que cela reste fun. On ne veut pas qu'il y ait de prise de tête. Il faut vraiment que cela reste hyper cool et fun. Il faut que la musique reste une passion.

Quels thèmes abordez-vous dans cet album, « Welcome To The Light », qu'on aurait aussi pu appeler « Back To The Light » ?
Oui, ça aurait pu s'appeler comme ça. En fait, le dernière démo de Darken s'appelait « Welcome To The Dark ». Donc on a joué là-dessus avec « Welcome To The Light ». C'est l'envers des choses. Quant aux thèmes et aux textes, ce sont surtout des choses qui touchent Stephane. Des sujets variés, propres à ce qu'il ressent, à ce qui le fait vibrer. Mais toujours avec le fait que même si cela peut partir du sombre, il faut sortir de ça pour aller vers la lumière.

Je trouve que c'est un peu le cas des anciens groupes qui reviennent. Leurs textes vont souvent vers la lumière, l'espoir. Au contraire des groupes de maintenant qui sont plus dark et sombres ?
Cela vient peut-être du fait qu'on ait des enfants et qu'on ait envie que le monde soit meilleur peur eux, pour l'avenir. Le titre « The End Of Time » est basé là-dessus. J'avoue que je ne me suis pas penché sur ce que font les autres. Les quelques groupes que j'écoute ont, eux aussi, envie d'envoyer des lueurs ou des messages d'espoir vers quelque chose de meilleur pour le futur. D'ailleurs, ce serait bien que les gens se réveillent un peu.

Est-ce que cela n'a pas été dur de trouver un équilibre entre anciens on va dire, et nouvelle génération de musiciens ?
Ca s'est naturellement bien passé. Déjà, pouvoir jouer avec son fils, c'est quelque chose ! En plus, ça se partage plutôt très bien. Quand je lui ai demandé s'il voulait intégrer le projet, car il est très pris également avec son groupe, Sujin, il a accepté avec un grand sourire en me disant "bien sûr que je vais venir jouer avec toi". Quand tu vois des étoiles dans les yeux de ton fils, c'est vraiment génial. Rien que pour ça, ça valait le coup. Mais il n'y a pas de conflit intergénérationnel. Bien au contraire, les idées des jeunes nous amènent à faire les bons choix.

Qu'est que ce vous ont apporté les "gamins" qui se sont embarqués avec vous dans cette nouvelle aventure ?
Bon, déjà HP c'est plus un gamin, il a 41 ans ! Disons que lui, c'est l'entre-deux (Rires). Sinon, ils nous apportent une vision actuelle des choses, leur jeunesse bien entendu, et tout se passe bien. Ce premier concert par exemple, je ne suis pas parti sur un morceau, car j'avoue que j'étais en train de vivre l'instant présent, et là, je suis face à mon gamin qui me dit "Pourquoi tu pars pas ?". C'était vraiment un moment magique. Ce qu'on vit et qu'on partage ensemble, c'est vraiment que du bonheur.

Ca se ressent quand on écoute l'album. On sent et on entend vraiment que vous prenez du plaisir.
Oui. On l'a enregistré avec David de Dome Studio. C'est un mec adorable, et c'est le sixième homme du groupe sur ce mois entier passé chez lui. Il s'est passé quelque chose de très fort avec lui, et franchement, c'était génial. Une très belle expérience de studio.

Vous avez joué en concert avant même de sortir votre album, c'était pour vous faire plaisir, ça c'est sûr, mais également pour tester vos titres je suppose, comment ont-ils été reçus par le public ?
Très bien. Beaucoup ont été surpris car il s'attendait à voir un petit groupe de débutant, et en plus, on avait mis les moyens. On a mis des flammes, vraiment on a mis ce qu'il fallait. Et ils sont tous restés scotchés sur ce qu'ils ont vu et entendu. Ca faisait deux ans qu'on parlait de ce projet sur Laval. Et on nous disait "alors c'est pour quand ?". Donc on a posé une date. En même temps, on avait besoin d'images pour la suite. C'est pour ça qu'on a mis les moyens car on voulait vraiment des belles images pour pouvoir continuer la promo et surtout montrer ce qu'était Darken.

L'image et la présence sur les réseaux est indispensable maintenant.
C'est vrai. Avant on n'avait pas tout ça. On en a parlé avec Stephane en se disant que si on avait eu tout ça dans les années 80, on aurait été beaucoup plus loin, c'est sûr.

Ca n'a pas été trop dur de mettre une set list en place entre vos anciens morceaux et les nouveaux ?
Ca n'a pas été dur du tout car il n'y a aucun ancien morceau ! On a complètement tourné la page sur le passé. Il n'était pas pensable de reprendre des titres de l'époque, qui sonnaient très Helloween. Et on n'avait pas du tout envie de refaire ça. On est parti sur des nouvelles bases, ne serait-ce qu'avec ce qu'on écoute aujourd'hui. On a pris de la maturité bien sûr. On a deux jeunes qui écoutent des trucs plus brutaux. Donc il était hors de question qu'on reparte sur ce qu'on a fait avant. On ne renie pas ce qu'on a fait à l'époque, mais on ne voulait pas être le vieux groupe ringard qui balance les mêmes trucs à la même sauce. Déjà, il aurait fallu qu'on se refasse des permanentes à la Mötley Crüe. (Rires)

Vous restez quand même dans le heavy metal ?
Je pense qu'il ne reste que le mot metal. On nous donne plusieurs couleurs musicales, mais la base, c'est et ça reste le metal. On va dire qu'on fait du metal moderne. Après, les gens se feront leurs propres idées sur le style qu'ils veulent nous coller. Les gens ressentent les morceaux différemment, et c'est très bien.

Est-ce qu'il y a un morceau que vous voulez mettre plus en avant ?
Pas forcément. Les premiers titres sortis pour les singles coulaient de source pour nous, mais sinon, non, pas de morceau particulier à mettre en avant. Les onze titres pourraient tous êtres des singles.

Je suppose que dans vos projets, il y a principalement les concerts, comment appréhendez-vous le retour sur plusieurs dates, voire sur une tournée après tout ce temps ?
Je vais te dire que franchement, je ne sais pas, car on n'a pas encore de date. Bon, on a eu celle du 29 septembre, pour la sortie de l'album. On se laisse un peu porter. En fait on vit l'instant présent. On prendra les choses comme elles viennent, et surtout on en profitera à fond. On en va pas tirer des plans sur la comète et tomber de notre chaise après. On verra au fur et à mesure.

On a une dernière question rituelle : quel est le dernier morceau ou le dernier album que tu as écouté ?
Alors le dernier titre que j'ai écouté ... C'était dans ma voiture. Ca doit être un album de Soil, mais ne me demande pas le titre (Rires). C'est un des groupes que j'écoute beaucoup. C'est un pur hasard cet album, car j'aurais pu aussi te donner Limp Bizkit ou Maximum The Hormone que j'aime beaucoup également.

Merci pour cette interview, et merci pour cet album que j'ai bien aimé et que je trouve rafraîchissant.
C'est marrant, on nous a dit aussi sur une autre interview que cet album était rafraîchissant. C'est cool, ça me fait plaisir que cela t'ait plu.

Propos recueillis par Yann Charles