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BONEY FIELDS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 octobre 2023
 

Just give me some mo’
(Dixiefrog – Rock & Hall – 2023)
Durée 45’06 – 11 Titres

https://www.boneyfields.com 

De Luther Allison à Maceo Parker en passant par Lucky Peterson et James Cotton ou encore Buddy Guy, tous ces grands nom du blues ont en commun le fait d’avoir joué avec Boney Fields, chanteur et trompettiste originaire de Chicago, installé à Paris de longue date et parfaitement intégré à la scène locale et plus largement française et internationale. S’il a grandi entre le chant des ghettos et le gospel des églises, cet artiste au charisme fou et à l’éternelle élégance a choisi une autre voie, la sienne, faite d’une part de blues et d’une autre de funk et bien évidemment d’une soul et d’un rhythm’n’blues qui s’installent naturellement dans le paysage pour le rendre encore plus captivant. Infatigable pilier des jams et soirées de la capitale, Boney Fields a vu comme nous tous le monde s’arrêter début 2020, et là où il aurait pu être gagné par la morosité et la déprime liées au fait d’être devenu non essentiel, l’artiste a préféré rester positif et s’est mis à envisager l’avenir avec un indispensable retour à la scène mais aussi avec un besoin naturel de composer et d’imaginer un nouvel album qui voit le jour cet automne. Perfectionniste à l’excès, le frontman a confié la direction artistique à son ami Hervé Samb et la réalisation à un autre ami cher, Sebastian Danchin, réunissant à ses côtés Joseph Champagnon aux guitares, Pity Cabrera aux claviers, Zou à la basse, Yoann Julliard et Bruno Pimienta à la batterie, Pierre Chabrele au trombone et, last but not least, Nadège Dumas au sax ténor, et invitant également Max Lefournis au sax et Michael Robinson aux chœurs. C’est donc en déployant une énergie folle que tout le monde a poussé ce véritable cri de guerre, « Just Give Me Some Mo’ », pour mieux exprimer son besoin de vivre et surtout de jouer la musique qui unit le groupe. Signant une grosse moitié des morceaux, Boney Fields livre un album qui est sans aucun doute le plus personnel qu’il ait proposé à ce jour, ouvrage dans lequel il évoque sa vie, sa famille, sans jamais céder à la nostalgie mais plutôt comme une sorte d’exutoire, un besoin de parler et de rendre hommage aux siens tout en s’attardant un peu sur sa propre existence. Véritable bombe atomique qui vous fait battre du pied au bout de quinze secondes, voire même moins que ça, l’opus flirte avec un blues aux couleurs de Chicago dans lequel le funk est forcément très présent et où l’on remarque de temps à autres des influences qui ne sont pas sans rappeler le meilleur de la soul de Memphis. Revisitant également à sa manière des titres de Bobby Rush, James Cotton ou encore Roy Hawkins, Boney Fields mélange avec talent et imagination ses propres « Back In The Day », « Still Together » ou « Control Of You » à des standards comme « Crazy ‘Bout You », « Cross My Heart » et « The Thrill Is Gone » pour finalement nous livrer « Just Give Me Some Mo’ », un album qui fera forcément date dans l’histoire de l’artiste et dont le tittle track n’a pas fini de faire bouger les foules lors des concerts ! Dans les bacs le 13 octobre et sur la scène du New Morning le 24 janvier 2024 pour ce qui sera sans le moindre doute une soirée inoubliable !