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NATURE MORTE pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
mercredi, 04 octobre 2023
 

NATURE MORTE

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Rencontre avec Stevan et Chris du groupe Nature Morte qui nous présentent « Oddity », leur troisième album. Un album noir, puissant, prenant comme ils ont la (bonne) habitude d'en présenter. Une belle réussite qui est dans la lignée du très bon « Messe Basse », leur précédent opus.

On vous retrouve pour un troisième album, « Oddity », pouvez-vous nous le présenter ?
Stevan : Effectivement, ce troisième album est bien celui de la maturité, comme souvent pour le troisième album d'un groupe.
Chris : Mais il est aussi notre plus singulier, d'où son nom.
Stevan : On est volontairement sorti de notre zone de confort afin d'explorer plein de nouvelles formes, tessitures, etc.
Chris : On est satisfait du résultat, on a hâte d'observer ce que les gens en pensent.

On est dans la continuité de « Messe Basse », votre précédent opus, ou c'est complètement différent ?
Stevan : On peut considérer qu'il est la suite logique de « Messe Basse ».
Chris : On s'est inspiré d'autres courants musicaux afin d'évoluer et de proposer des choses différentes, mais l'ADN du groupe demeure intact.

Quels thèmes abordez-vous ?
Stevan : Les thèmes de celui-ci sont un peu différents des précédents car beaucoup plus personnels, négatifs comme positifs ou fictionnel et inspirés de rêves de Chris. Même si le négatif prime tout de même car nous vivons dans un monde de m...
Chris : Stevan s’est également chargé d’écrire un titre pour la première fois, « Here Comes The Rain », qui parle de dépression et co-écrit avec Chris « Nothingness ».

Difficile de vous associer pleinement à un style musical, on dirait que vous aimez bien brouiller les pistes, mais comment peut-on définir « Oddity » musicalement ?
Stevan : Il n'y a pas d'intention particulière de brouiller les pistes, c'est simplement que nous sommes passionnés par de nombreux courants très très variés et souhaitons intégrer cette diversité dans notre musique.
Chris : On ne s'interdit rien.

Quand on lit votre dossier presse on trouve : Nature Morte, ce sont des horizons emplis de fausses lueurs d'espoir. Vous êtes vraiment noir de chez noir, vraiment aucun espoir ?
Stevan : On est plutôt gris sur cet album, même si c’est un gris foncé !
Chris : Sans espoir, nous n’essayerions même pas de continuer à nous produire donc …
Stevan : La chance que l’on a et qui nous motive à ne pas broyer du noir constamment est le partage que nous avons avec le public à chaque fin de concert, qui est super positif et qui nous donne envie de continuer malgré tout.

Comment travaillez-vous, qui fait quoi ?
Stevan : Je compose toute la musique chez moi en home studio et je la propose aux autres une fois que tout est très bien avancé. Ensuite, nous répétons tous ensemble et Chris pose sa voix en dernier lieu.

Cet album contient neuf morceaux, mais combien en avez-vous composé pour en garder huit, sans compter la reprise ?
Stevan : huit, ni plus ni moins. Avant de proposer chaque morceau aux autres membres du groupe, il est inspecté par mon propre "contrôle qualité" (Rires). Ensuite on valide tous ensemble. Il peut y avoir quelques changements en cours de route, mais en général tout est prêt en amont.

Deux invités sur cet album : Cindy Sanchez du groupe Lisieux et Lionel Forest de Cloudy Skies. Comment se sont faites les rencontres et pourquoi sur cet album ?
Stevan : Nous avions, depuis longtemps, l'envie d'inviter d’autres artistes à collaborer.
Chris : Tout d'abord avec une chanteuse. J'ai une passion particulière pour les voix féminine, notamment celles dont l'univers musical est sombre et contrasté. C'est exactement ce que je retrouve dans l'univers de Cindy et de ses projets musicaux. Nous l'avons simplement contactée via les réseaux sociaux et ça a matché. Concernant Lionel, nous le connaissons depuis plus longtemps et avions envie d'une voix comme la sienne sur un autre morceau de l'album. Pareil, tout s'est fait très naturellement, il a parfaitement compris le mood du morceau et a parfaitement interprété ce morceau.

Cet album, le troisième, est forcément le plus abouti, c'est une évolution logique du groupe ?
Stevan : Oui. Nous nous donnons plus de moyen, de temps, et avons le plaisir et la chance de travailler avec des gens et faire grossir l’équipe alors qu’au tout début nous n’étions que trois, voire même deux à un moment, qui voulaient faire de la musique ensemble.

Quelles évolutions notez-vous depuis le début ? Qu'elles soient musicales, au niveau du son, peut-être des compos ?
Stevan : Nous nous permettons plus de choses, nettement plus que sur le premier album.
Chris : Nos influences sont dorénavant bien digérées et assumées.

Vous avez joué au Hellfest cette année, mais très tôt le matin, ce n'était pas un peu frustrant de jouer à la lumière du jour car normalement, même sur scène, votre univers visuel est bien sombre ?
Stevan : C’est un peu frustrant, oui, mais comment dire non pour un Hellfest ?
Chris : Et en même temps, c’était un challenge, une autre manière de nous produire sur scène. Nous avions déjà vécu cela au Motocultor l’année dernière et cela s’était plutôt bien passé.

En parlant justement de scène, que va-t-on retrouver dans votre set list sur les prochains concerts ?
Stevan : Il y’a aura principalement des morceaux de « Oddity » bien sûr, mais nous n’oublierons pas « Messe Basse ». Par contre, il sera difficile de jouer de notre premier album vu la longueur des morceaux et le temps qui nous est imparti pour nos set.

Vous avez déjà des dates prévues, ou d'abord la promo et ensuite on verra pour les concerts ?
Stevan : Nous jouons au Tyrant Fest à Oignies, dans le Nord, le 21 octobre, puis nous avons une tournée pour la sortie de l'album en France du 24 au 30 octobre en compagnie du groupe de post-hardcore parisien Montagne.

On trouve une reprise sur cet album, « Fireal » des Deftones. Alors pourquoi une reprise et pourquoi ce titre, au-delà du plaisir de le jouer je suppose ?
Stevan : Faire une reprise tout en se la réappropriant est un exercice difficile mais très intéressant. Il s'agit d'un morceau progressif, qui, dans la discographie des Deftones, est assez rare.
Chris : C'est un morceau qui est particulièrement beau et intense. D'autant plus que les Deftones ont déjà fait un album de reprise qui est génial d'ailleurs, c'était aussi un clin d'œil vis à vis de ça.

On retrouvera ce titre sur scène ou c'est vraiment juste pour le plaisir de l'avoir sur l'album ?
Chris : Peu probable mais on ne sait jamais.
Stevan : Oui c'était avant tout pour finir l'album de façon singulière.

On termine toujours nos interviews par cette question rituelle : quel est le dernier morceau, ou le dernier album que vous avez écouté ?
Chris : Si je regarde présentement mon flux, il s’agit de « I Know The End » de Phoebe Bridgers.
Stevan : De mon côté l'album « Exister » de The Soft Moon, que Chris m'a conseillé d'ailleurs.

Merci pour cette interview.
Merci à toi.

Propos recueillis par Yann Charles