jeudi, 14 septembre 2023 Feeling good is good enough (Frank Roszak Promotions – 2023) Durée 33’25 – 12 Titres
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C’est son grand-père Johnny, qui était musicien de jazz et sideman de Charlie Parker et autres Dizzy Gillespie, qui a donné sa première de musique à Nick Wade, il n’était alors âgé que de cinq ans et apprenait en même temps à tenir une flûte et à reproduire une mélodie, ce qui a impressionné toute la famille. Pourtant, le jeune homme ne montrait que très peu d’intérêt pour la musique et n’utilisait jamais les instruments que son aïeul laissait à sa disposition, du moins jusqu’à son vingt-deuxième anniversaire, lorsqu’il décida d’apprendre la guitare en autodidacte et qu’il commença à jouer du Chicago blues pour finalement se laisser séduire par l’œuvre de Robert Johnson et se lancer dans le country blues mais aussi dans les spirituals. Invité à se produire au Bentonia Blues Festival, dans le Mississippi, le chanteur et guitariste parviendra à attirer l’attention des labels et de l’industrie musicale et c’est aujourd’hui un premier album de douze pièces originales qu’il nous dévoile, un ouvrage qui sent bon les relents des Mississippi John Hurt, Fred McDowell, Son House, Charley Patton, Bukka White ou encore Blind Blake. Utilisant une Kalamazoo de 1936 et une Goodman Grand Concert de 2022, Nick Wade parvient à nous offrir des sonorités qui nous transportent directement du côté du delta mais aussi du piedmont et nous régale avec son chant superbement installé dans le ton qui convient parfaitement au genre. Enregistrés en live et sans le moindre artifice, les morceaux de « Feeling Good Is Good Enough » interpellent non seulement par les tonalités très juste toujours employées mais aussi par un feeling de tous les instants qui laisse songeur et qui aide en partie à comprendre pourquoi l’artiste cite Jesus aux côtés de sa famille dans les remerciements liés à l’album. Pas encore quadragénaire, Nick Wade a déjà tout compris de ce qui a su magnifier la musique des vieux bluesmen déjà évoqués et c’est en s’inspirant de leur style mais en l’adaptant très ingénieusement à sa propre personnalité qu’il nous offre aujourd’hui des « Sky Line Drive », « Ease On Down The Road », « When You Bury My Body », « Down The Way » ou encore « Crucifixion » de toute beauté et littéralement irrésistibles. A n’en point douter, on retrouvera très vite cet artiste sur les scènes des plus beaux festivals européens mais en attendant, l’album sera disponible dès le 15 septembre … |