|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
vendredi, 15 septembre 2023
Sticks & strings
(Blue South Records – 2023)
Durée 42’52 – 10 Titres
https://egkight.com
Elle s’est fait connaitre dans le monde entier au cours des vingt-cinq années de carrière qu’elle a à son actif et si c’est habituellement en groupe qu’elle évoluait précédemment, il y a déjà un moment qu’EG Kight s’est essayée à une formule en trio avec deux de ses plus fidèles musiciens, le guitariste Ken Wynn et le batteur Gary Porter ! Nominée à dix-huit reprises pour des récompenses distribuées par l’industrie musicale, comprenant celles pour l’album, la chanson ou même l’artiste de l’année, celle qui a frôle la mort à deux reprises en est ressortie plus forte que jamais et c’est la guitare solidement accrochée autour du cou et la voix particulièrement assurée qu’elle s’en vient nous présenter « Sticks & Strings », un nouveau recueil de neuf pièces originales complété par une reprise de Gregg Allman. Entre blues et Americana, EG Kight a fait le choix de ne pas choisir et c’est en usant d’une totale liberté de ton et de direction musicale qu’elle s’attache à nous raconter des histoires dans lesquelles il est question des gens, de leurs petits défauts et de leurs grandes qualités ou encore des relations qu’ils peuvent avoir entre eux, tous ces sujets débouchant sur des pièces originales de toute beauté comme « Talk To Me », « All Things Considered », « My Baby’s Hidin’ Something » ou encore « I Won’t Ever Give Up », et bien entendu sur la relecture bien pensée de « Come And Go Blues ». On remarquera enfin la présence de Sean Williams à la basse sur une moitié de l’album et celle de Miriam Kight, la mère de la chanteuse, aux voix sur « God, Goats And Guitars », tandis que les arrangements sont assurés élégamment par les musiciens eux-mêmes, Ken Wynn troquant à l’occasion la guitare pour le dobro et Gary Porter délaissant de temps à autres ses baguettes pour attraper un harmonica. Un album qui est loin d’être anecdotique pour une blueswoman qui aime la vie et la scène et qui s’attachera à défendre sa nouvelle œuvre dans tout le Deep South jusqu’au moins la fin de l’année … |
