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THE KEN SAYDAK BAND pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 08 septembre 2023
 

Love without trust
(Delmark Records – 2023)
Durée 64’39 – 13 Titres

https://www.kensaydak.com 

Si la carrière de Ken Saydak dure depuis plus de cinquante années, le pianiste originaire de Chicago l’a longtemps menée en tant que sideman de Lonnie Brooks, Johnny Winter ou encore Dave Specter, ce qui lui a donné l’opportunité de se produire sur quatre continents aux côtés d’Otis Rush, Bo Diddley, John Primer, Lurrie Bell, Eddie Shaw et tant d’autres encore et d’apparaitre sur environ soixante-dix albums. Après avoir produit un premier album sous son nom en 1999, Ken Saydak s’est lancé dans divers projets, le moindre d’entre eux n’étant pas The Rockwell Avenue Blues Band sur lequel il réunissait en 2018 nombre de ses amis, et au beau milieu de quelques efforts personnels de plus, il dévoilait en 2001 « Love Without Trust », une œuvre de toute beauté partagée entre compositions et reprises et enregistrée en compagnie de musiciens comme Mark Wydra aux guitares, Ron Sorin aux harmonicas, Roland Miller à la basse et Greg Bigger à la batterie mais aussi d’invités comme James Wheeler et Bob Lewis aux guitares, Bob Stroger, Harlan Terson et Rob Aster aux basses, John Brumbach au sax ténor et enfin Roberta Thomas qui donnait de la voix sur trois titres. Revisitant avec beaucoup d’inspiration les compositions de Bob Dylan, Merle Haggard, Otis Spann, Albert King ou encore Freddie King, le pianiste se promène avec une aisance folle du côté du blues, du boogie et de la soul et nous délivre une ordonnance bien garnie avec des pièces originales comme « Don’t Blame The Messenger », « Clo Clo Boogie », « Expressions Of Tenderness » ou encore « Illinois », complétant la livraison avec quelques « Watching The River Flow », « Can’t Trust Your Neighbor », « Big City » ou « Everybody Wants To Go To Heaven ». Sans jamais la moindre faute de goût et en faisant rimer à chaque note énergie avec envie, The Ken Saydak Band démontrait déjà par l’exemple à l’époque qu’il pouvait être à son aise dans toutes les situations, un état de fait qui n’a pas changé depuis maintenant plus de vingt ans et qui méritait bien que l’on se repenche sur cet exceptionnel « Love Without Trust » remis à l’honneur pour l’occasion !