vendredi, 25 août 2023
Seattle to Greaseland
(Blue Heart Records – Blind Raccoon – 2023)
Durée 46’03 – 11 Titres
https://www.joelastley.com
Il a travaillé de nombreuses années en tant que designer visuel et ce n’est qu’en 2014 que Joel Astley formera son premier groupe et commencera à collectionner les Awards de la Washington Blues Society avec pas moins de cinq titres de meilleur harmoniciste, trois de meilleur chanteur, trois de meilleur songwriter et enfin celui de meilleur performer en 2023. Se produisant avec différents artistes de la Côte Ouest, le musicien endorsé par Lee Oskar gagnera une solide réputation qui le conduit aujourd’hui à proposer un premier album personnel enregistré en un week-end dans les fameux Greaseland Studios de Kid Andersen qui, outre la réalisation, apportera quelques partie de guitares et de claviers et invitera nombre de ses habituels complices comme Johnny Burgin aux guitares, Randy Bermudes à la basse et June Core à la batterie à participer à la session. C’est donc en compagnie d’une pointure du Chicago Blues et de la section rythmique de Charlie Musselwhite que Joel Astley s’engage sur la voie de onze pièces originales qui sentent bon la spontanéité et le feeling, avec ce petit côté live qui transpire de chaque piste mais aussi avec des colorations qui nous transportent autant dans les bayous que du côté du swing, du jump ou même d’un rock’n’roll à l’ancienne voire carrément d’un jazz qui ne dit pas véritablement son nom. On appréciera les échanges endiablés entre l’harmonica et l’orgue Hammond, les dialogues de guitare entre Kid Andersen et Johnny Burgin, deux pointures très complémentaires, et enfin un chant superbement placé et habilement soutenu par une paire de choristes qui ne s’en laisse pas conter pour en arriver à des harmonies vocales de toute beauté. Débarqué dans les bacs à la mi-août, « Seattle To Greaseland » signe une nouvelle montée en puissance d’un artiste qui en impose avec des titres forts comme « Born Cryin’ », « Karma Wheel », « Secondhand Kid », « Down To The Rims », « Bobby’s Place », un morceau composé en hommage au 88 Keys, le club de Seattle qui a aidé l’artiste à lancer sa carrière, ou encore « No Brighter Gold » qui pose un superbe point final à trois quarts d’heure d’une musique savoureuse et réjouissante. Un artiste à surveiller de près ! |
