mardi, 11 juillet 2023
The last Cotton
(Cabane Prod – 2023)
Durée 17’15 – 5 Titres
Kingfisher’s session
(Cabane Prod – 2021)
Durée 32’31 – 7 Titres
http://www.cottonbellys.com
De la création du groupe il y a près de deux décennies jusqu’à la fin de ce qui restera une très belle aventure, Cotton Belly’s aura brillamment remporté plusieurs prix lors du tremplin du festival Blues sur Seine en 2007 et se sera produit sur les plus belles scènes de France et d’ailleurs, avec notamment un passage remarqué au FestiBlues International de Montréal et, last but not least, une demi-finale endiablée sur la scène du B.B. King Blues Club de Memphis lors de l’International Blues Challenge en 2017. Après plusieurs changements de line up qui conduiront le chanteur, guitariste et harmoniciste Yann Malek à devenir le seul membre originel du groupe encore présent dans la mouture finale, c’est le cœur léger malgré une pointe de nostalgie que le quartet où l’on remarque Aurélie Simenel à la batterie, Mick Ravassat aux guitares et Cyrille Catois à la basse tire sa révérence avec « The Last Coton », ultime témoignage de ce que Cotton Belly’s aura pu offrir à un public toujours exigeant mais également toujours comblé par des productions soignées et par une musique très aboutie. Ne dérogeant pas à la tradition, le combo francilien nous livre en guise d’épitaphe cinq titres pourtant porteurs de tous les espoirs possibles, des morceaux empreints d’une certaine mélancolie qui rendent son folk-blues encore plus puisant avec des « Out Of Here », « Walk Around Again » ou bien entendu le superbe « Farewell Cotton Belly’s », mais c’est avec un cadeau supplémentaire qu’il remercie ses fans les plus fidèles en leur proposant un second EP, « Kingfisher’s Session », enregistré en octobre 2020 dans un endroit formidable, le Martin Pêcheur, véritable pub écossais posé au bord du Canal du Loing et dirigé avec passion par Pete et Sylvie. De cette session forcément marquée par la pandémie et les différents confinements surgiront là aussi des titres forts et prenants comme « Tried », « Wild Camels », « Family Chains » ou encore « Well & Good », autant de bonnes raisons d’apprécier une fois encore la musique du groupe, mais aussi de regretter la disparition d’une formation attachante qui, pendant dix-huit années, aura régulièrement croisé notre chemin … Un harmonica virevoltant, un chant plein de malice, des guitares toujours inspirées et une section rythmique pleine de subtilité, il ne fait aucun doute sur le fait que tout ça nous manquera, quand bien même on sait déjà que l’aventure continuera sous d’autres formes et avec d’autres projets. So long … |
