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DANNY LISTON pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 16 mai 2023
 

Everybody
(Blue House Records – Blind Raccoon – 2023)
Durée 45’22 – 10 Titres

https://www.facebook.com/DannyListonAndFriends/ 

Né dans les quartiers populaires de St Louis, Danny Liston est issu d’une famille dans laquelle la musique occupait une place importante et de sa grand-mère native du Mississippi qui jouait du banjo jusqu’à sa mère qui chantait à la radio dans les années 30, chacun a eu à cœur d’apporter au jeune homme des influences qui le conduiront naturellement vers les musiques noires américaines. Biberonné aux singles de Ray Charles et de Little Richard que son frère écoutait en boucle, Danny Liston créera son premier groupe, Mama’s Pride, et sera rapidement signé par Ahmet Ertegun, le boss d’Atlantic Records, ce qui lui ouvrira nombre de portes et lui permettra d’ouvrir pour Lynyrd Skynyrd, d’enregistrer avec Ronnie Van Zant et de finalement faire un bout de route avec Gregg Allman. Devenu un proche de Jim Gaines, qui a une fois encore produit ce nouvel album, Danny Liston pourrait désormais se contenter de dérouler sa musique de manière simple et efficace, mais ce serait sans compter sur le côté perfectionniste d’un chanteur et guitariste qui sait s’entourer et qui, avec Will McFarlane aux guitares, Davy Dave Smith à la basse et Steve Potts à la batterie mais aussi Mark Narmore au piano, Rick Steff à l’orgue et nombre d’invités aux cuivres et aux chœurs, se lance cette fois dans une dizaine de pièces originales qui vont nous entrainer de la soul des seventies jusqu’à un bon vieux rock’n’roll en passant bien évidemment par des blues bruts de décoffrage, par de superbes ballades, par un groove irrésistible et par quelques relents qui fleurent bon les honky tonks, juke joints et autres barrel houses dans lesquels cette musique trouve sa véritable dimension. Lancé par son tittle track, « Everybody » va se laisser porter par quelques belles pépites comme « Didn’t Find My Blues », « Old Friends », « Goodbye Jack Daniels », « Made To Rock & Roll » ou encore « A Change Has Come » et finir de mettre d’accord jusqu’au plus difficiles sur les capacités de Danny Liston à jouer le blues bien entendu, mais aussi à se régénérer à chacun de ses albums.