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TONY HOLIDAY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 18 mai 2023
 

Motel Mississippi
(Forty Below Records – 2023)
Durée 24’28 – 8 Titres

https://tonyholidaymusic.com 

Il a quitté Salt Lake City pour venir s’installer à Memphis en 2017 et on remarque immédiatement que les influences du berceau du blues combinées aux eaux boueuses du Mississippi ont eu sur lui un effet irrésistible puisque c’est un nouvel album plein de spontanéité et de feeling que nous propose Tony Holiday, artiste que nous avions déjà pu apprécier sur un premier album personnel, « Soul Service », mais aussi sur les deux volumes de ses « Porch Sessions » sur lesquels apparaissaient des guests comme John Németh, Charlie Musselwhite, Bobby Rush et nombre d’autres encore. Pour parvenir à mélanger les influences des Hills avec la soul de Memphis et le blues du Delta, c’est à Coldwater que l’artiste s’est rendu, investissant le studio du regretté Jim Dickinson, le Zebra Ranch, et mettant en boite pas moins de huit titres en seulement une heure. Accompagné par une dream team où l’on retrouve A.J. Fullerton aux guitares, Dave Gross qui tient toutes sortes d’instruments, Aubrey McCrady aux guitares, Victor Wainwright aux claviers, Terrence Grayson à la basse, Lee Williams Jr. à la batterie, Mikey Junior aux chœurs et Jake Friel à l’harmonica, le chanteur et harmoniciste qui a ouvert pour BB King, les Blind Boys Of Alabama ou encore Jason Isbell va venir nous présenter une volée de titres écrits et coécrits en grande partie avec A.J. Fullerton, mais aussi deux belles relectures de Paul Wine Jones, bluesman originaire des environs de Bentonia décédé en 2005, et d’Asie Reed Payton, bluesman de Holly Ridge dont la sépulture a été creusée il y a un quart de siècle dans le même cimetière que celle de Charley Patton. Fortement influencé par les créateurs de « Rob & Steal » et de « Nobody But You », Tony Holiday laisse toutefois son inspiration se promener et parfois divaguer dans cette région bénie des dieux du blues et pose l’une après l’autre les pierres de son « Mississippi Motel », un endroit accueillant où l’on peut se régaler d’une musique à l’ancienne mais absolument pas passéiste avec des titres comme « Get By », « She’s So Cold », « You Know Who I Am » ou encore « Yazoo River » qui nous raccompagnent tout naturellement vers une région où il reste encore tant de choses à écrire et à composer. On apprécie la spontanéité du jeu, l’apport inopiné d’un banjo, d’un moog ou d’un accordéon, et plus que de la musique jouée par des bluesmen de haut niveau, c’est véritablement une nourriture de l’âme qui se dégage de cette petite demi-heure de bonheur entre amis. Indispensable !