Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow RALPH BEEBY & THE ELEPHANT COLLECTIVE

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

RALPH BEEBY & THE ELEPHANT COLLECTIVE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 15 avril 2023
 

Magnolia smoke
(Autoproduction – 2023)
Durée 48’21 – 12 Titres

https://ralphbeeby.com 

Après avoir proposé différents EPs et autres singles, cet artiste pour le moins atypique débarqué du Royaume Uni a enfin décidé de partir à la conquête du monde avec un premier album, « Magnolia Smoke », qu’il décrit lui-même comme posé à l’endroit où le blues devient bizarre … Ralph Beeby & The Elephant Collective, c’est en fait le projet solo du guitariste, chanteur et songwriter du même nom qui va s’attacher à tenir quasiment tous les instruments sur la rondelle, ne concédant qu’une infime place aux violons de Vikki Ings sur deux titres et au violoncelle d’Audrey Weatherstone sur un autre. Mélangeant avec une certaine malice des couleurs piochées chez Kurt Weil et Nick Cave et des relents rapportés de chez Robert Johnson et Skip James, cet extraterrestre cultive avec ingéniosité un véritable côté punk blues qui donne un grand coup de pied dans la fourmilière en usant de claviers et d’instruments vintage tout en leur associant des accents qui rappellent de temps à autres les ténors du rock progressif. Totalement impossible à faire entrer dans une catégorie bien définie, l’ouvrage se décline en deux actes distincts, « Magnolia Smoke Suite » et « Saltpetre Blues », eux même entourés par un prologue et un épilogue pour mieux mettre en avant le coté théâtral d’une création tellement débridée qu’elle en arrive parfois à paraitre hallucinée. On apprécie forcément cette façon exubérante de construire et de déconstruire les compositions, de les torturer jusqu’à ce qu’elles expient leurs moindres péchés et de les façonner à outrance pour en faire de véritables monolithes que l’on écoute de manière quasiment religieuse tant les « Circus », « Pulling It Up At The Roots », « Alright » ou « Come To This House » sont purement et simplement énormes. En prouvant par l’exemple que le blues peut véritablement s’avérer bizarre et que dans ce cas précis, il peut être bien plus que ça, Ralph Beeby & The Elephant Collective impose définitivement sa marque de fabrique sur une scène qui a plus que jamais une raison valable d’évoluer encore un peu plus. A essayer absolument !