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NOT SCIENTISTS pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
vendredi, 07 avril 2023
 

NOT SCIENTISTS

https://www.facebook.com/notscientists 

Rencontre avec le groupe Not Scientists qui vient nous présenter son nouvel album, « Staring At The Sun ».

Avant de commencer, on va rappeler rapidement qui est Not Scientists ?
Le groupe est né en 2013 sur les cendres des formations Uncommonmenfrommars et No Guts No Glory. Notre son évolue progressivement depuis le premier EP, mélangeant le punk, l'indie et des sonorités empruntés au post punk et la new wave.

Un gros son sur cet album, une grosse production, c'est la pandémie qui vous a permis d'aller plus loin dans les compos. Vous avez eu plus de temps ?
Merci ! Oui, il y a de ça effectivement. Même si depuis le début notre son se dirige clairement vers ces sonorités, le temps qu'on a eu à disposition à cause (grâce ?) aux périodes de confinement nous a permis d'expérimenter plus qu'à notre habitude et de sortir un peu de notre zone de confort.

Je sais que les musiciens n'aiment pas ça, mais comment on peut définir votre musique ?
C'est drôle parce qu'après nos concerts, en discutant avec le public, tout le monde entend quelque chose de différent, et on a été comparé à plein de groupes qui n'ont rien à voir les uns avec les autres, ce que je trouve super. Je crois qu'on mélange beaucoup d'influences et c'est effectivement difficile de définir nous-même notre musique. Sur ce disque les sonorités empruntées aux années 80 sont peut-être plus présentes, même si elles ont toujours été là. On prend plaisir à expérimenter en studio, et les tempos de ces morceaux nous ont donné davantage de la place pour aller plus loin que d'habitude, je pense.

Grosse présence d'une batterie claire, presque électronique, et surtout une basse omniprésente, si je vous dis que vous avez un son très british, vous le prenez comment ?
C'est pas faux, et on le prend très bien merci ! Le fait que les guitares soient très peu saturées laisse énormément de place à la basse. C'est un élément avec lequel on a toujours joué, d'ailleurs pas mal de morceaux de « Staring At The Sun » sont partis d'un riff de basse, c'est un peu notre colonne vertébrale.

Quelle évolution quand même depuis vos débuts. Votre musique plutôt pêchue-punky est allée vers un horizon plus new wave au sens large du terme, mais avec toujours cette approche rock ?
Oui, c'est un peu ça, comme je disais, ces éléments ont toujours été présents dans notre musique, j'ai le sentiment que notre son a évolué naturellement vers cela, seulement cette fois, c'est pleinement assumé.

Il y a une cohésion certaine dans votre set list. Vous avez mis du temps à la mettre en place ? Comment décide-t-on de quel titre et quand sur l'album ?
On a pris le temps d'essayer des choses, c'est vrai que plus ça va plus c'est difficile de choisir quels morceaux nous allons jouer sur scène étant donné qu'en général, on joue entre 45 minutes et une heure. Comme point de départ, on a l'envie de jouer un maximum de nouveaux morceaux, mais on laisse de la place pour jouer un peu de chaque album tout de même.

Quels thèmes abordez-vous avec cet album « Staring At The Sun » ?
La vie, la mort, les défaites, la santé mentale, le temps qui passe, tout ce qui ne va pas, et parfois ce qui va ...

Y-a-t-il un titre que vous avez voulu mettre plus en avant et pourquoi celui-là ?
On a choisi « Like Gods We Feast » comme premier single parce qu'il illustrait bien l'évolution du groupe. Nouvelles sonorités, nouvelle ambiance, mais toujours avec l'énergie qui caractérise Not Scientists. Quand on comprend ce morceau, on comprend l'album.

Comment travaillez-vous ? Qui fait quoi ? Qui écrit ? Bref dites-nous tout !
Ça a été un peu différent à chaque album. Pour les précédents, nous habitions plus proches les uns des autres, ce qui permettait de répéter facilement et d'écrire plus ensemble. Avec les années et l'éloignement géographique, et particulièrement sur ce disque, j'ai envoyé aux autres tout ce que j'avais écrit pendant les confinements, Jim, notre ancien guitariste, a aussi écrit quelques musiques. On a tout mis en commun et fait un tri, retravaillé ensemble. J'écris les textes et les lignes de chant et selon les retours du reste du groupe, j'apporte des modifications ou pas. Avec l'arrivée de Fred à la guitare, ça va encore évoluer parce que c'est un excellent compositeur. On aimerait aussi retrouver du temps pour écrire des choses en commun comme au début parce que ça apporte encore autre chose.

Cet album, a-t-il été écrit pour la scène ou pas spécialement ?
Pas vraiment, il n'a même pas été écrit comme un album, c'est juste le produit de beaucoup de temps de libre. Par contre le choix des morceaux a été fait dans le but d'avoir un album cohérent au niveau des ambiances et des sons. Certains morceaux enregistrés n'ont pas fini sur le disque pour cette raison-là.

Qu'est-ce qu'on va retrouver en live ? Je suppose principalement cet album, mais vous arrivez à inclure d'anciens titres ?
Oui, comme je disais, on jouera beaucoup de nouveaux morceaux, mais on laissera de la place pour d'anciens titres qu'on adore jouer en live, et qu'on nous demande aussi.

Je n'ai pas posé cette question avant, mais la pandémie a-t-elle été un frein pour la sortie de cet album, ou bien vous êtes dans votre plan de marche ?
On a été déstabilisé comme tout le monde par les fausses reprises de concerts, cette incertitude a pas mal retardé la sortie, c'est vrai. On voulait être sûrs de pouvoir partir en tournée dès la sortie du disque, et là, ça se présente plutôt bien ! Les délais de fabrication des vinyles ont aussi joué un rôle important dans la décision de la date de sortie de l'album, et donc de la tournée.

Quelles évolutions notez-vous depuis les premiers albums ?
Je me sens un peu spectateur de l'évolution de notre son comme tout le monde en fait, on n'a pas vraiment de plan précis, on ouvre des portes à chaque album en essayant des choses et on continue vers ce qui nous a le plus plu sur le suivant. On travaille en studio depuis 2018 avec Santi Garcia en Catalogne, il connaît parfaitement le groupe et participe activement aux choix de production, sur ce disque, on était tous d'accord et on avait l'envie d'aller chercher des choses et des sons qu'on n'avait jamais essayé avant sans aucune barrière et aucune limite.

On a des questions rituelles pour terminer nos interviews : pouvez-vous définir le groupe en deux ou trois mots ?
Déchargement. Balance. Concert. Chargement. Route.

Et quel est le dernier morceau, ou le dernier album que vous avez écouté ?
J'ai écouté plein de trucs aujourd'hui, mais le dernier en écrivant ces mots était Syndrome 81, l'album « Prisons Imaginaires ».

Merci pour cette interview !
Merci

Propos recueillis par Yann Charles