|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
samedi, 08 avril 2023
Doggerland
(InOuïe Distribution – 2023)
Durée 40’52 – 9 Titres
https://jeromecastel.com
C’est fort d’un parcours musical plutôt large en intense que Jérôme Castel revient pour le printemps avec un nouvel album qu’il a mis en chantier juste après la naissance de son prédécesseur, « La chaleur animale », pour finalement l’enregistrer en quatre jours en 2019 et le peaufiner pendant une année tout entière, en essayant de trouver un espace disponible entre les différents confinements … De son passé de DJ electro mais aussi de guitariste et de bassiste pour des artistes comme Fredda ou Bertrand Louis, le musicien a gardé cette habitude d’écrire des chansons et de les chanter, ce qu’il fait cette fois sur « Doggerland » avec à ses côtés Nicolas Puaux à la basse et aux claviers et Benoit Prisset à la batterie, des musiciens qui l’accompagnent sur la route depuis huit ans et qui laissent énormément d’espace à sa guitare bien entendu, mais aussi à sa voix, quand bien même Jérôme Castel est aussi souvent installé dans la déclamation que dans le chant. Croisement étonnant mais très réussi entre les Pixies et Thiéfaine ou Bashung, le quinqua au grand cœur nous dévoile ici un rock qui lorgne ouvertement du côté des nineties et qui s’empare sans fausse pudeur des influences venues de l’autre côté de l’Atlantique pour mieux les ressortir à la manière des groupes de rock indé américains, mais en les tapissant de textes en Français qui cognent à la fois vite et juste. On y trouve de la poésie élégante, lucide et touchante qui donne de la consistance à des compositions comme « La piste du loup », « Camille », « Comme un papillon », « La beauté nouvelle » ou encore « Vermeil », des titres qui réunis sous la bannière de la perfection et de l’originalité parviennent à donner un tout à la fois homogène et attachant qui invite tout le monde à rejoindre le trio à « Doggerland ». Déjà disponible !
|
