mardi, 04 avril 2023
L’homme de l’ombre
(Plastic Sound – Kuroneko – 2023)
Durée 39’47 – 10 Titres
https://www.marc-o.fr
Chanteur et guitariste mais aussi compositeur, arrangeur et réalisateur, Marc Olivier, plus connu sous le nom de Marc O, a quitté la France pour aller s’installer à Londres dans les années 90, rejoignant différentes formations de la scène alternative qui lui offriront l’opportunité de fréquenter les plus grands studios et de tourner en Europe et en Amérique du Nord. Cette implication sur la scène britannique lui permettra en outre de rencontrer des artistes comme Glenn Matlock, Chris Wilson, Paul McCartney ou encore Ringo Starr qui le conforteront dans sa volonté de faire carrière dans le milieu musical, une démarche qui se traduit aujourd’hui par un premier album solo auquel rien ne manque ! Commencé en 2016, l’enregistrement de « L’homme de l’ombre » a été interrompu par une sale maladie qui contraindra l’artiste a subir une opération vitale qui ne lui laissera le loisir de reprendre ses activités qu’en 2021, sans jamais avoir abandonné un projet auquel il aura pensé au quotidien durant tout ce temps. Pour l’accompagner jusqu’au bout de la démarche, Marc O aura fait appel aux plus grands musiciens, à commencer par le bassiste Sami Yaffa et le batteur Christophe Deschamps, mais a également invité des pointures comme Danny Ray, Belle Scar, Will Crewdson, Kath Gifford et, last but not least, le bassiste Dave Richmond qui avait joué avec Serge Gainsbourg à l’époque, entre autres, de « Melody Nelson ». Bien décidé à ne rien faire comme les autres, Marc O nous dévoile un album chanté dans sa langue maternelle, ouvrage dans lequel il va allègrement flirter avec la chanson mais aussi avec le glam, le rock et même le punk. Le résultat ne s’est pas fait attendre outre-Manche avec un accueil unanime de la part de la presse musicale qui a littéralement encensé l’effort, un exploit pour un pays où l’on considère, et pas seulement depuis le bon mot de John Lennon, que le rock français est comme le vin anglais, et on ne parle même pas de l’utilisation de la langue de Brassens pour réaliser l’exercice. S’annonçant comme un descendant d’Iggy Pop, de Lou Reed, de Jarvis Cocker et de Serge Gainsbourg, Marc O se donne les moyens d’aller jusqu’au bout des choses avec des compositions comme « Le fondu des bas-fonds d’écran », « Le test de la femme à barbe », « Rendons le leurre », « Le triangle au carré » ou « Le casanovice » , des titres qui nous emmènent de « L’homme du monde » jusqu’à « L’homme de l’ombre » en suivant un parcours très intelligemment balisé. Indispensable ! |
