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PATRICK COUTIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 21 mars 2023
 

L’homme invisible
(Louise Music – Baco Distribution – 2023)
Durée 39’27 – 10 Titres

https://coutin.net 

Si vous prononcez le nom de Coutin au hasard d’une soirée, il y a de grandes chances pour que les quadras et même quelques jeunots biberonnés aux stars des eighties vous répondent du tac au tac « J’aime regarder les filles », ce qui semble légitime compte tenu du carton de ce qui restera à jamais le tube qui a fait connaître l’artiste ! Il n’empêche que le raccourci est quelque peu réducteur puisque ce rebelle au grand cœur sort cette année son quatorzième album, après avoir collaboré avec Les Wampas ou encore Dick Rivers en endossant sa casquette de producteur. Fier de ne s’être jamais imposé de frontière ou de limite, Patrick Coutin revient cette fois avec « L’homme invisible », une rondelle de douze pièces composées pendant les confinements et mises en boite à Austin, Texas, en seulement quelques jours passés en compagnie de David Grissom aux guitares, Eric Holden à la basse et Jarrod Jerrell Johnson à la batterie, des musiciens que l’on a pu croiser aux côtés de Buddy Guy, The Allman Brothers, Robben Ford, Shakira, John Mayer, Lenny Kravitz et nombre d’autres encore. La voix travaillée au gravier, la guitare tendue comme un arc et l’harmonica rageur, Patrick Coutin nous démontre une fois encore que son talent de singer/songwriter lui confère une certaine envergure dans un registre où le blues et le rock font toujours bon ménage, et dans un Français particulièrement croustillant s’il vous plait. Entre Texas swing et blues rock tiré à quatre épingles, les compositions nous invitent au voyage et ne lésinent pas sur les moyens pour mieux nous convaincre de leur emboiter le pas, chevauchant des montures de grosses cylindrées pour mieux faire brûler l’asphalte de la Highway 61 et de la Route 66 à grand renfort de « La ballade de Jesus Cat », « La star du comptoir », « Rien que pour ses yeux », « Une pierre qui roule » et bien entendu d’un tittle track qui referme habilement le voyage. Pas de fioriture inutile, Coutin signe là un album simple et efficace, découpé à la hache, mais par des experts en la matière. L’essayer, c’est l’adopter !