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BAI KAMARA JR & THE VOODOO SNIFFERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 27 février 2023
 

Traveling medicine man
(Mig Music – UVM – 2023)
Durée 52’52 – 13 Titres

https://baikamara.com/bkj/ 

Né en Sierra Leone durant la seconde moitié des sixties, Bai Kamara Jr est un singer songwriter doublé d’un producteur qui a grandi dans une famille impliquée dans la vie publique de son pays, ce qui l’a conduit à être confronté aux réalités de la société africaine avec leur lot d’injustices, de corruption et de compromissions. Parti suivre ses études en Angleterre à l’adolescence, le jeune homme commencera à écrire des chansons en s’inspirant de ces faits marquant puis s’installera à Bruxelles en 1990 pour y débuter une carrière musicale professionnelle en compagnie d’un groupe composé de musiciens venus de différents pays et continents. Quelques collaborations avec Youssou N’Dour ou encore Vaya Con Dios émailleront la suite de son parcours avant que l’artiste ne se lance en solo et c’est fort du succès de son dernier effort en date, « Salone », paru en 2020, que Bai Kamara Jr a fait venir en studio ses musiciens, les Voodoo Sniffers, pour mettre en boite ce nouvel album dans lequel le blues roots se teinte tout naturellement d’une pointe d’afro soul. Bien décidé à poursuivre son voyage introspectif et à construire un pont entre les deux continents qui l’ont accueilli, celui de ses racines et celui de sa révélation, l’artiste nous présente « Traveling Medicine Man », un recueil de treize titres qui rend hommage par son titre à son grand-père maternel qui se déplaçait de village en village pour prodiguer des soins médicaux aux populations et qui s’installe quelque part à la croisée des chemins d’un Eric Bibb, d’un Taj Mahal, d’un Ali Farka Touré et d’un Keb’ Mo’, sans jamais aucune volonté de récupération du style de ces prestigieuses influences mais au contraire avec une incroyable spontanéité qui colle parfaitement aux couleurs et aux ambiances développées dans l’ouvrage. Quand le blues retrouve ses racines africaines les plus fortes, c’est toute la mélodie qui redevient lancinante, languissante et profonde, donnant naissance à de véritables chefs d’œuvres d’une infinie profondeur, des morceaux comme « Surrounded », « Miranda Blue », « Star Angel » ou encore « I’m A Grown Man » qui de temps à autres nous transportent de manière impromptue du côté du Delta avec un blues que l’on jurerait venu des Hills ou de Bentonia, ou encore de la Caraïbe avec des intonations plus colorées et des chansons et plus dansantes, même si elle n’en sont pas pour autant dépourvues de sens et d’engagement. Dans les bacs à partir du 3 mars !