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PAUL FILIPOWICZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 21 février 2023
 

Pier 43
(Big Jake Records – Frank Roszak Promotions – 2022)
Durée 53’14 – 11 Titres

https://paulfilipowicz.com 

Il a vu le jour à Chicago au printemps 1950 et est présent sur la scène américaine depuis une cinquantaine d’années qui ont été émaillées de pas moins de dix albums, que demander de plus dès lors à Paul Filipowicz dont la carrière a été couronnée par une entrée au Blues Hall Of Fame de la Windy City, ce dont il n’est pas peu fier. Chanteur et guitariste, le bluesman très apprécié par ses pairs pour son jeu à la fois simple et efficace revient cette fois pour un onzième album très attendu sur lequel on retrouve Steve Lewis à la basse, Brian Howard à la batterie et Al Dorn aux harmonicas, les deux bonus tracks enregistrées en live à la radio en 1979 étant assurées par Will Smokey Logg aux guitares, John Chimes au piano, Fat Richard Drake au sax, Gary Zappa à la basse et Clyde Stubbelfield à la batterie. Proposant une musique qui navigue à vue dans un blues à l’ancienne, parfois un peu brut de décoffrage, et qui se laisse à l’occasion entrainer du côté du Hill Country blues, Paul Filipowicz délivre une musique qui a du corps et de l’esprit, sans essayer d’emballer le tout dans trop de fioritures mais en s’efforçant au contraire de compenser quelques petites défaillances vocales par une réelle spontanéité et par une énergie qui apportent aux morceaux un véritable supplément d’âme. Du blues et du boogie, une attitude rock qui surnage de temps à autres, « Pier 43 » est une de ces rondelles qui pourraient avoir été enregistrées un soir de pleine lune dans un juke joint crasseux de Clarksdale, de Holy Springs ou d’un trou perdu du Delta, un album totalement habité d’où s’échappent des originaux comme « Old Time Superstition », « When I Get To Town », « Hip Shake » ou « Cut Your Loose – Texas Out », le tout sur fond de son crade et bien rugueux comme on l’aime. Plus propres sur eux, les enregistrements live à WIBA de 1979 ne laissent pas indifférent non plus avec deux titres comme « Ain’t No Use » des Meters et « Use My Imagination » de Barry Goldberg, deux douceurs sur lesquelles on retrouve entre autres le batteur de James Brown … La première écoute est un peu rugueuse, mais on accroche finalement très vite à cet album disponible depuis le début de l’année !