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ERIC BIBB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 15 février 2023
 

Ridin’
(Dixiefrog Records – 2023)
Durée 61’13 – 15 Titres

https://www.ericbibb.com 
https://dixiefrog.com 

Le fait d’être un artiste en perpétuel mouvement capable de s’ouvrir en grand à toutes formes de musiques et à toutes sortes de collaborations a fait d’Eric Bibb un des musiciens les plus appréciés de la scène blues internationale, un statut que le chanteur et guitariste assume depuis le début d’une carrière qui s’étend sur près de cinq décennies et qui a été ponctuée par près d’une quarantaine d’albums. Agrémentant son blues de cachets rapportés du gospel, du folk ou encore de la country pour en faire une véritable musique du monde, Eric Bibb a été nominé aux Grammy Awards et a reçu quatre Blues Music Awards, le dernier en date remontant à 2022 et à l’album « Dear America » qui a été choisi comme album acoustique de l’année. Dévoilant pour le printemps 2023 son digne successeur, cet apôtre d’un folk blues à l’ancienne mais absolument pas passéiste nous présente « Ridin’ », un ouvrage qu’il dédie à ses propres compositions, quand bien même il s’offre une relecture d’un classique, « 500 Miles », que l’on avait déjà croisé entre autres dans le répertoire de Bob Dylan et de Joan Baez. Artiste à la fois lucide, engagé et empreint de beaucoup d’humanité, Eric Bibb s’engage sur des chemins toujours parsemés d’anecdotes, de moments forts, évoquant une fois encore les crimes raciaux et le côté le plus sombre de l’homme en citant par exemple le nom d’Emmett Till, ce jeune adolescent torturé et assassiné de manière innommable dans le Mississippi du milieu des années 50. Les invités sont légion avec Taj Mahal et Jontavious Willis qui représentent respectivement la légende et l’avenir du blues, mais aussi avec Russell Malone, Amar Sundy, Harrison Kennedy et Habib Koité, autant de représentants d’une scène blues au large spectre en termes de sonorités et de colorations. On démarre l’ouvrage de la plus belle des manières avec « Family » dont le chant précis et enchanteur finit d’accrocher la totalité des wagons à la locomotive et on suit le troubadour et son cortège d’amis au travers des « Blues Fundy Dat », « Tulsa Town », « Call Me By My Name », « Sinner Man » ou encore « People You Love » qui, durant une heure entière, vont venir inonder la platine de belles notes, de superbes rimes et de bonnes vibrations. Dans les bacs dès le 23 mars et en concert à Paris un mois plus tard à la Philharmonie …