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LA BEDOUNE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 23 janvier 2023
 

La Bedoune est mon nom
(Autoproduction – 2023)
Durée 34’08 – 10 Titres

https://www.labedoune.fr 

Il ne leur aura pas fallu beaucoup de temps pour se faire une véritable place au soleil sur la scène blues française puisqu’après avoir remporté le Challenge Blues Français en 2019 et avoir atteint la demi-finale de l’International Blues Challenge à Memphis en 2020 puis brillé lors de la finale du même concours mondial en 2022, La Bedoune est devenue la coqueluche des salles et des festivals de l’hexagone où on les croise dorénavant toute l’année, et toujours pour le plus grand plaisir d’un public qui en redemande à chaque. Il faut reconnaitre que le couple Perfetti, Cécile au chant, à la basse et aux percussions et Greg aux guitares et aux percussions, a réussi le pari osé de proposer une musique originale dans laquelle le blues, le rhythm’n’blues, le rock et la soul font bon ménage, un exercice que La Bedoune a présenté au travers de deux albums sortis en 2016 et en 2020 et que le duo renouvelle cette année avec une troisième rondelle sur laquelle on remarque forcément l’arrivée de quelques titres en Français, des élans poétiques pleins de charme et de sensibilité, à l’image d’une chanteuse à la voix noire qui est la véritable Dame de Cœur de la formation. A ses côtés, le Bad Boy au grand cœur s’échine comme un beau diable à nous sortir des licks de folie de ses superbes guitares et c’est non seulement en parfaite harmonie mais aussi et surtout en totale osmose que La Bedoune vient nous mettre les poils avec des titres que les spectateurs de leurs concerts de l’année passée ont déjà pu déguster en live puisqu’ils ont largement été testés à la scène avant de passer à la moulinette dans le Bedoune Laboratory, des craqueries pleines de saveur et bourrées d’humour ou parfois de mélancolie dans lesquelles Cécile a mis une grand part d’elle-même en évoquant autant les petits et grands soucis familiaux que l’amitié, la mort, son look, les quolibets sur le nom du groupe où même sur le véritable choc émotionnel vécu lors de son premier voyage dans le Mississippi. Comment ne pas succomber à l’appel de ces superbes « Mississippi Flowers », « Strange Sister », « Madame Tout-le-Monde », « Papa’s Last Song », « Mon Ami Jeff » et autres « Damn Ringing Phone », de leurs arrangements subtils qui vous prennent quasiment par surprise et qui ne vous lâchent plus une seule seconde, qui vous laissent dans le nez comme un parfum puissant du Deep South et dans la bouche des relents de T-Bones et de Ribs, le tout copieusement arrosé de sauce Bar-B-Que. Au risque de devoir compenser l’apport de tant de bonnes choses par une cure de brocolis cuits à la vapeur, on vous recommande impérativement de gouter d’urgence à ce nouvel opus en tous points réussi ! Et pourquoi pas d’en abuser …