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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 22 décembre 2022
L’innamorata
(Le Petit Chat Noir Records – InOuïe Distribution – 2022)
Durée 54’05 – 12 Titres
http://www.jesuislapieta.com
Elle a choisi d’emprunter son nom de scène à la statue de Michel-Ange qui représente le summum de la souffrance humaine et s’efforce depuis quelques années de porter son projet quelque part entre rock et slam avec une certaine fortune auprès d’un public qui a su adhérer au concept. La Pietà, c’est le projet de Virginie Noury Namur et d’Anthony Bellevrat, deux phénomènes qui unissent leurs talents pour proposer des mélodies recherchées et une poésie empreinte d’urgence qui cette fois se voit déclinée sur un nouvel album où l’on croise à l’occasion Govrache ou Cédric Hamonier qui viennent rejoindre les guitares, basses et pianos d’Anthony et la voix de Virginie. Faussement gouailleuse, véritablement révoltée, La Pietà nous propose une véritable immersion dans un monde pas totalement imaginaire, un univers où l’on passe de manière totalement impromptue d’une « Indécise » à « J’pédale », de « La faute à pas d’chance » au « Monopole de la souffrance » ou encore de « La plus belle des chansons d’amour » à « Une danse pour rien », des morceaux qui sonnent à la fois vrai et sincère et dans lesquels le slam cède un peu de place à une chanson à textes des plus élégante, apportant à « L’Innamorata » un petit cachet plus accessible que n’avait pu l’être celui de « La moyenne », sorti qui plus est au tout début de la pandémie avec toutes les annulations qui ont suivi. Tantôt enflammée, d’autre fois plus endolorie voire même parfois empreinte d’une colère des plus légitimes, La Pietà nous régale avec des compositions empreintes d’une grande part de lyrisme et d’au moins autant de théâtralité, des chansons que le public aura tout le loisir d’apprécier cette fois à la scène, un terrain de jeu où elles trouveront véritablement toute leur grandeur. A ne rater sous aucun prétexte !
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