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VIRGIL pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
vendredi, 16 décembre 2022
 

VIRGIL

https://www.facebook.com/virgil.metal 

Rencontre avec les Nordistes du groupe Virgil. Ils nous parlent de leur dernier opus, « Acheron », qui nous entraîne dans un univers plus noir et plus poisseux que leurs productions précédentes. Un album sombre, puissant et d’une violence débridée et sûrement le plus personnel du combo.

Salut à vous. Peut-on faire un petit rappel de qui est Virgil ?
Virgil c'est un groupe de metal extrême fondé en 2016. Nous avons sorti un EP en 2017, un premier album, « Divina Infernum », en 2019, et nous revenons avec « Acheron » en cette fin d'année 2022.

Vous avez toujours navigué musicalement entre black metal, death, un peu de post-metal … Avec « Acheron », votre nouvel album, vous affirmez désormais votre propre identité musicale, mais quelle est-elle ? Pouvez-vous vous définir musicalement ?
Dur de se coller une étiquette ... Nous ne nous fixons aucune limite dans la composition et l'identité du groupe. Si nous devons vraiment nous définir, nous pouvons dire que nous sommes un groupe de "modern black/death". La ligne directrice du groupe est basée sur la violence, la mélodie et la noirceur, mais nous préférons que chacun se fasse sa propre idée sur notre travail.

C'est l'évolution logique du groupe ? Il y avait quand même beaucoup de choses différentes auparavant, c'est désormais votre nouvelle ligne ou c'est juste pour cet album et on verra par la suite ?
Comme je l'ai dit nous ne nous fixons aucune limite. Nous pouvons partir sur des sonorités très post comme dans le morceau « Mother », de la brutalité black dans « Nil », des parties groove dans « Eternité » ou encore des riffs néo comme dans les ponts de « Hunt ». Nous avons toujours des envies en tête, nous voulons que notre musique évolue en même temps que nous. Du coup, je pense qu'on essaiera à chaque livraison de créer des petites surprises.

Par contre, dans les thèmes et les textes, on est toujours dans le noir profond et violent, voir même encore plus profond dans la noirceur, dans le poisseux, si cela est possible ?
Oui, c'est notre ligne directrice. Procurer des émotions, aussi négatives soient-elles. Les textes de Marius sont beaucoup plus personnels sur cet album, mais également beaucoup plus noirs, car ils nous renvoient à nos propres démons.

Quels thèmes abordez-vous ou développez-vous ?
Les textes de Marius sur cet album sont plus personnels mais très ouverts à l'interprétation de chacun. Cela part souvent de situations ou d'émotions réelles qu'il veut transmettre au travers de petites histoires ou de mises en scène souvent macabres et étouffantes. Nous nous servons de la mythologie et de ses personnages pour exprimer nos pensées et sentiments. Nos thèmes restent suffisamment ouverts pour que chacun puisse y trouver des choses intéressantes à découvrir ou à explorer en autonomie.

C'est un exutoire cet album ?
Bien sûr ! Virgil est avant tout là pour nous permettre de nous exprimer et de nous libérer de nos chaînes. Le live occupe aussi une place importante dans cet équilibre dont nous avons besoin. Si l'album peut permettre aux auditeurs de trouver une forme de libération, ce sera pour nous tous un accomplissement.

Il est présenté comme un album plus personnel, plus affûté. Pourquoi ? C'est la manière dont vous avez travaillé ?
Nous avons composé l'album entier avec un line up fixe dont tous les membres se connaissent bien, contrairement à notre premier album. Même si c'était le même line up, nous étions seulement en train de nous mettre en place. L'échange est essentiel et nous avons beaucoup fait évoluer notre manière de travailler et notre niveau technique. Aujourd'hui, nous voulons proposer les choses les plus abouties possible, pour nous faire plaisir, mais aussi pour proposer au public quelque chose de qualitatif. Tout le groupe est 100% investi et je pense que cela se ressent sur « Acheron ».

Vous avez pu travailler plus profondément votre musique ? Voir la repenser ?
C'est exactement ça. Nous avons énormément échangé ensemble pour arriver à faire évoluer notre musique, nous nous sommes remis en question à chaque morceau. Je suis convaincu que cette rigueur nous est adaptée, cette façon de travailler est la meilleure pour nous.

Comment vous avez travaillé pour cet album ? En fait qui fait quoi ?
Nous avons composé et fait des préproductions à distance durant la pandémie, puis travaillé et fini les morceaux en répète et dans le studio de notre guitariste Julian, le Minotaure Studio. Nous avons ensuite enregistré l'album dans ce même studio, en équipe, puis confié le mix à Simon Herbaut de Lumberjack Feedback et le mastering à Olivier d'Electrik Box Studio pour un résultat qui a dépassé toutes nos attentes.

Est-ce que toutes les compos de ce nouvel album ont été créées dernièrement, ou bien vous avez quand même pu intégrer des morceaux que vous aviez peut-être en réserve ?
Nous avons commencé l'écriture au début de la pandémie de Covid 19. Nous avions déjà quelques riffs et idées, mais tout a été créé sur un an de temps. Cette période nous a coupé l'herbe sous le pied niveau live, mais nous a énormément inspirée pour composer « Acheron ».

Avant de passer aux dernières questions, un petit mot sur la cover qui est vraiment très intrigante ?
Notre but, c'était d'interpeller et de laisser libre cours à l'interprétation. Je pense que le pari est réussi, tout le monde nous en parle (Rires). Le travail de notre photographe, Kalimba Mendes, est vraiment exceptionnel et la photo, non retouchée, nous correspond à 100%.

Les questions rituelles pour terminer nos interviews : est-ce que vous pouvez définir Virgil en deux ou trois mots ?
Sombre, poisseux et intense !

Et pour conclure, quel est le dernier album ou le dernier morceau que vous avez écouté ?
Der Weg Einer Freiheit, « Gegen Das Licht »

Merci à vous pour cette interview.
Merci à vous de l'intérêt que vous nous portez.

Propos recueillis par Yann Charles