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BLUES HEAVEN FESTIVAL (DANEMARK) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 12 novembre 2022
 

Blues Heaven 2021 BLUES HEAVEN FESTIVAL
ARENA NORD – FREDERIKSHAVN (DANEMARK)
Les 11 & 12 novembre 2022


http://www.bluesheaven.dk/

Vendredi 11 novembre 2022 :

C’est pour notre plus grand plaisir que nous retrouvons cette année Frederikshavn et son très fameux Blues Heaven Festival, et dans des conditions décentes cette fois puisqu’après une édition 2020 annulée et un cru 2021 en tous points réussi mais quelque peu perturbé par une reprise de la pandémie et une défection du public qui a renoncé à une affiche de rêve, toutes les planètes sont enfin alignées pour que la cuvée 2022 soit exceptionnelle. Et quand bien même les vols entre Amsterdam et Aalborg ont été réduits à la portion congrue avec pour conséquence quelques nuits supplémentaires à passer sur place, il n’en reste pas moins que c’est avec le moral au beau fixe que nous rejoignons l’Arena Nord, superbe salle de sport et de spectacle située en périphérie de ce port de commerce septentrional du Jutland du Nord qui assure les lignes de ferry régulières avec la Suède et la Norvège. Le temps de s’installer dans la salle de presse et de saluer les amis de la communauté blues internationale qui ont fait le déplacement et nous voilà bientôt à pied d’œuvre pour le début des concerts, avec d’entrée de jeu une sacrée pointure !

Le temps pour Peter Astrup, le grand manitou du festival, et pour Paul Benjamin, le maître de cérémonie du Blues Heaven pour la quatrième année consécutive, de lancer cette nouvelle édition, et nous voilà directement dans le grand bain avec Chris Cain qui se produit en quartet avec une élégance toute particulière. Chanteur à la voix subtile, véritable virtuose de la guitare qui n’utilise aucun effet artificiel, préférant concentrer son action sur ses propres effets de manche, Chris Cain est un esthète qui va s’efforcer de régaler une assistance encore quelque peu éparse, début de concert à 18 heures oblige, à grand renfort de petits phrasés de guitare pleins de nuances. Superbement accompagné par une équipe à la fois solide et délicate, le bluesman natif de San José, Californie, qui soufflera soixante-sept bougies dans une semaine, ne manquera pas de partager les moments forts de sa prestation avec un claviériste lui aussi tout en finesse et rendra très naturellement en cours de show un vibrant hommage à celui qui lui a transmis l’amour du blues, le grand B.B. King. On ne pouvait imaginer plus belle entrée en matière ! 

On change rapidement de salle pour aller soutenir le second groupe de la soirée et c’est avec beaucoup de plaisir que l’on retrouve une team de frenchys qui accompagne le chanteur et guitariste chicagoan Mike Wheeler qui sera ce soir rejoint par les cuivres du Bender Brass emmenés par l’impressionnant Jimmy Carpenter. Visiblement éprouvés par une tournée qui dure depuis un moment et par un voyage qui s’est prolongé depuis le Sud de la France où ils jouaient hier soir, les musiciens ne vont rien laisser transparaitre et donner le meilleur d’eux-mêmes avec un frontman explosif et très inspiré, habilement soutenu il faut le reconnaitre par une section rythmique de grande classe avec Antoine Escalier à la basse et Pascal Delmas à la batterie, mais aussi par les ivoires de toute beauté de Benoit Ribière qui n’en finissent plus d’habiller le tout de fort belle manière. Le public est maintenant arrivé et c’est une salle plutôt bien garnie qui va applaudir un groupe qui fera très largement le job, avec en plus un petit supplément d’âme qui n’est pas pour déplaire à un public de connaisseurs.

Avant de retourner vers la grande scène, il est inconcevable de ne pas aller assister à un bout de la prestation proposée par Roy Rogers, slideur de génie qui a collaboré avec les plus grands artistes et en particulier avec John Lee Hooker qu’il a accompagné en studio bien évidemment, mais aussi sur la route pendant quelques années. Fringant septuagénaire, Roy Rogers va s’attacher à séduire le public du Blues Café qui n’est pas là que pour déguster les hamburgers proposés par le restaurant du festival mais aussi pour écouter de la musique de qualité, et il faut bien reconnaitre qu’avec ce bluesman californien capable de jouer dans tous les registres, il va être très largement servi. Cette édition se place sous les meilleurs auspices en termes de qualité et ceux qui ont fait l’impasse dessus ont assurément eu tort !

On se replace une seconde fois du côté de la grande scène de l’Arena pour y assister à ce que l’artiste présentera lui-même comme une fête plus que comme un show, et cela n’a rien de surprenant puisque l’imposant Sugaray Rayford n’est pas de ces artistes qui y vont à l’économie quand ils sont sur les planches. La configuration force le respect avec un guitariste plus que fringant, une section rythmique parfaite, un pianiste qui ne manque pas une occasion de plaisanter et enfin une paire de cuivres qui met le feu, le tout porté il faut l’avouer par un leader qui prend un malin plaisir à titiller tout ce joli monde. Fidèle à sa tradition qui est quasiment devenue une légende, Sugaray est un artiste généreux qui n’hésite pas à en donner des tonnes à un public qui sait parfaitement lui rendre la monnaie de sa pièce en dialoguant avec lui, en l’invectivant parfois, mais toujours dans la bonne humeur et dans une musicalité qui fait chaud au cœur. Frederikshavn avait ce soir un petit côté qui n’était pas sans évoquer New Orleans et les colliers de perles distribués par Sugaray ne sont pas étrangers à ce phénomène !

On s’accorde une pause par le catering du festival pour y causer un moment avec les amis français qui nous racontent leurs diverses péripéties puis on retourne rapidement vers le Blues Hall, non sans faire un arrêt express du côté du Blues Café où se produit cette fois un artiste du cru, Esben Just, qui distille un bon boogie seul assis devant son piano. Un décorum sympathique qui nous ramène du côté de Dr. John et donc une fois encore de la Louisiane mais aussi une véritable envie de bien faire nous feront rester quelques minutes devant le bluesman danois avant de partir retrouver une autre pointure du piano avec qui nous avions partagé de bons moments à Clarksdale en 2019, en marge du Pinetop Perkins Foundation Workshop …

C’est donc Anthony Geraci qui nous accueille avec à ses côtés son groupe, les Boston Allstars, mais aussi les cuivres du Bender Brass, et c’est sans aucune difficulté que le pianiste et chanteur arrive à convaincre son monde de son incommensurable talent avant d’inviter Billy Price à le rejoindre pour un show totalement débridé auquel le public, qui semblait au début quelque peu éteint, finira par véritablement prendre part. La soirée a déjà été bien remplie mais il y aura encore deux groupes ensuite et c’est sans retenir leurs coups que les musiciens vont nous servir des pépites de blues comme on les aime avec bien évidemment des œillades franches à Roy Buchanan que le chanteur de Pittsburgh, Pennsylvanie, ne manquera pas de proposer avec un certain brio. Minuit approche lentement mais surement et les choses sérieuses sont loin d’être terminées, Anthony Geraci et les Boston Allstars se chargeant de nous le rappeler avec beaucoup d’entrain et de talent en finissant de délivrer une prestation qui restera dans les mémoires.

Les deux derniers concerts de la soirée commencent et terminent quasiment en même temps et il faut donc se partager pour essayer d’en profiter au maximum. On commence donc avec Alabama Mike qui se produit avec un band français au Blues Café devant un parterre relativement chargé, la présence de musiciens comme Max Genouel à la guitare, Damien Cornélis aux claviers et Fabrice Bessouat à la batterie étant un plus évident pour épauler le chanteur et harmoniciste qui lui aussi donnera sans compter, lâchant des riffs de toute beauté et prenant l’assistance à bras le corps pour lui offrir une prestation de haute volée qui ne laissera personne sur sa faim. Impressionnant de réalisme, Alabama Mike gagnera son pari et prouvera par l’exemple que donner un concert sur la plus petite scène du festival n’est pas plus compliqué que de se produire sur une scène plus conséquente quand on se donne les moyens de briller. Une belle leçon d’humilité !

C’est en compagnie de Caroline Wonderland que l’on terminera cette première soirée et la fatigue se fait sentir, ce qui ne nous empêche pas d’apprécier la prestation de la chanteuse et guitariste qui elle non plus ne fait pas dans la demi-mesure, mettant tout son poids dans la balance avec à ses côtés une seconde guitariste, acoustique pour sa part, mais aussi un section rythmique qui tient la route. On remarque un Weissenborn posé sur une chaise derrière Caroline Wonderland, mais nous ne la verrons pas s’en servir, profitant toutefois d’une relecture assez inspirée d’un titre de Janis Joplin que la diva nous sert avec force et fougue pour le plus grand plaisir des spectateurs restés jusqu’à la fin du concert. Il est temps désormais de rejoindre notre hôtel où nous pourrons profiter enfin d’un peu de repos en attendant une seconde soirée qui, elle aussi, s’annonce très chargée. Et il est certain que ce soir, le sommeil ne sera pas long à venir nous emporter …

Samedi 12 novembre 2022 :  

La journée a été belle et ensoleillée et a laissé aux plus courageux l’opportunité d’aller assister à quelques concerts au fameux Freddy’s Bar ou encore à Maskin Hallen. En ce qui nous concerne, nous nous réserverons pour cette seconde soirée qui va commencer à 17 heures pétantes avec une formation allemande, Kai Strauss & The Electric Allstars, qui une fois encore va se lancer bille en tête dans un show endiablé et consistant. La guitare bien en phase et la voix chaleureuse, Kai Strauss emmène son band vers des sphères intéressantes et ne se prive pas d’user à bon escient de ses compagnons de jeu qui proposent une rythmique soignée mais aussi des apports plutôt conséquents de saxophone ou encore de claviers. Si l’assistance tarde une fois encore à arriver, ceux qui ont fait l’effort d’être devant la scène dès l’ouverture de la soirée n’auront pas à le regretter grâce a un artiste qui saura se montrer généreux et parfaitement à sa place sur cette scène qui lui tendait les bras. Cette seconde soirée est désormais lancée, et bien lancée en plus !

On rejoint rapidement la grande scène pour assister à la prestation de Paul Lamb & The King Snakes, formation britannique emmenée par l’harmoniciste du même nom, véritable showman qui fait le spectacle un peu à la manière d’un Rick Estrin, sans toutefois en avoir véritablement le charisme. Il n’en reste pas moins qu’accompagné par ses deux guitaristes et porté par un contrebassiste plein de finesse et par un batteur qui ne l’est pas moins, le bluesman anglais, considéré comme un des maitres absolus de l’harmonica, va nous sortir le grand jeu, chantant plus souvent qu’à son tour dans son instrument et accompagnant son jeu de grands gestes qui, forcément, lui attirent la sympathie du public. Comme il le dit lui-même, tout ceci n’est rien d’autre que du blues mais c’est proposé avec tellement d’entrain et de joie de vivre que l’on ne peut que céder à la tentation et accompagner le groupe dans un délire somme toute bien innocent et surtout très communicatif. Une assistance un peu plus conséquente aurait été un véritable plus pour le show qui, toutefois, restera d’une très bonne teneur artistique. 

On traverse rapidement la salle pour se rendre au Blues Hall où va se produire un artiste que l’on apprécie tout particulièrement, José Ramirez, que nous avions déjà vu en 2020 quand il a obtenu la seconde place de l’International Blues Challenge à Memphis. Fort d’un contrat avec le label chicagoan Delmark, l’artiste a joué avec les plus grands artistes de blues au monde et c’est actuellement en Europe que l’on peut le croiser pour une tournée qui lui fait traverser pas moins de quatre pays. Accompagné ce soir de Brant Leeper aux claviers, Paul Loranger à la basse et Denis Agenet à la batterie mais aussi par le Bender Brass, le bluesman sudaméricain ne cache pas le plaisir qu’il a de se retrouver dans un festival du calibre du Blues Heaven et c’est en mettant les petits plats dans les grands qu’il aborde la soirée, dialoguant avec l’assistance et l’invitant à participer à la fête en glissant de temps à autres de petites phrases musicales qui le font partir au quart de tour. Tantôt subtil et plein de finesse, tantôt plus vif et puissant, José Ramirez confirmera ce soir qu’à l’approche de la quarantaine, il se présente comme le renouveau du blues contemporain.

On s’offre un petit détour par le Blues Café où se produit en ce moment même l’élégant Eric Bibb, véritable apôtre d’un folk blues plein de classe et de saveur. Quelque peu desservi par un public bruyant qui, en dehors des premières tables, manifeste plus d’intérêt pour son assiette que pour la musique du chanteur et guitariste, Eric Bibb laissera quand même tout son talent s’exprimer pour une grosse poignée de connaisseurs qui sauront apprécier son art et pleinement goûter à toutes les subtilités de son jeu mais aussi de sa voix. Si on avait eu la chance de l’apprécier pleinement dans de meilleures conditions, il n’en reste pas moins qu’Eric Bibb a fait ce soir le job avec une certaine efficacité et avec beaucoup de professionnalisme.          

La grande scène accueille maintenant un artiste particulièrement intéressant, Robert Finley, un des grands noms de la soul et du blues originaire de Louisiane qui avance tranquillement vers sa septième décennie d’existence mais qui en parait moins dès qu’il est sur scène et qu’il commence à haranguer les foules, racontant l’histoire de sa vie, son enfance, son passage à l’âge adulte et toutes les anecdotes qui ont fait de lui un artiste semi-professionnel qui ne franchira le cap qu’en 2016 en enregistrant son premier album. Accompagné d’une plantureuse choriste qui à l’occasion prend le chant lead, Robert Finley est un véritable entertainer qui ne se laisse pas embarrasser par les choses du business et qui s’appuie très intelligemment sur un groupe qui a tout compris de l’art de le mettre en valeur. Ajoutez une voix superbement travaillée et un look qui colle parfaitement au personnage et vous obtenez le tableau idéal du vieux bluesman qui ne se la raconte pas et qui s’attache à mettre tout son poids dans la balance pour la faire pencher du bon côté, celui d’un bon vieux blues gorgé de soul comme on aime l’écouter quand on est un habitué des rives boueuses du Mississippi. L’artiste qu’il ne fallait incontestablement pas manquer ce soir ! 

Changement radical de génération avec Jontavious Willis qui, du haut de son gros quart de siècle, vient poser sa propre vision du folk blues sur un Blues Café où l’affluence est retombée et où l’on entend désormais beaucoup mieux les artistes. Guitariste, chanteur et songwritter, le jeune homme est aussi à son aise en picking qu’en slide et c’est avec l’air de ne pas y toucher qu’il s’efforce de poser des bâtons de dynamite partout où il se produit, Frederikshavn et son Blues Heaven ne coupant pas à cette tradition qui a permis à Jontavious Willis de gagner la confiance de pointures comme Keb’ Mo’ ou encore Taj Mahal. Véritable bouffée d’oxygène en pleine dernière ligne droite de cette édition 2022, cette prestation du jeune bluesman de Greenville, Georgie, aura apporté un dernier moment de calme avant la tempête ! 

Pour son dernier concert du festival, le Blues Hall accueille le chanteur et harmoniciste originaire du Wisconsin, R.J. Mischo, accompagné de deux guitaristes, l’Américain Alex Schultz et le français Franck Goldwasser qui a fait carrière aux Etats Unis. Portés par une très belle section rythmique, les trois leaders vont se lancer dans une démonstration de blues qui se promène aux quatre coins du pays de l’Oncle Sam avec des passages du côté de la Côte Ouest bien évidemment, mais aussi d’autres par le Texas ou encore par Chicago. Quand les deux artificiers invitent leurs guitares à converser, c’est tout le talent des deux hommes qui se met au service de la musique mais quand l’espace musical est laissé à R.J. Mischo, ce sont de véritables déferlantes d’harmonicas qui s’abattent sur une salle qui s’est quelque peu vidée mais dans laquelle les plus courageux sont restés pour profiter d’une belle leçon de blues au sens large du terme. La fatigue commence à gagner l’assistance et il n’est pas encore minuit que déjà le ballet des navettes ramène une partie du public vers la ville … 

Décédé quelques jours avant Noël en 2016, Sven Zettenberg aurait soufflé ses soixante-dix bougies cette année et si ce bluesman suédois était adulé dans son pays mais aussi sur une bonne partie du vieux continent, il était également très populaire au Danemark et c’est à ce titre que le Blues Heaven Festival lui rend hommage au travers d’un tribute au sein duquel on remarque une partie de ses anciens compagnons de route mais aussi quelques pointures de la scène blues scandinave. Réunis sur la petite scène du Blues Café, tous ces brillants musiciens feront revivre pendant quatre-vingt-dix minutes l’œuvre d’un musicien unique en son genre qui avait dédié sa vie au blues mais aussi à sa transmission. Une partie du public est restée pour l’occasion pendant que sur la grande scène, on entend déjà les préparatifs du dernier show du festival. 

Nous avions pu voir Ana Popovic à la mi-septembre dans le cadre du Léman Blues Festival et nous avions apprécié son virage vers le blues avec à l’occasion des teintes venues du jazz, c’est en attaquant ce soir sur une prestation très rock que la chanteuse et guitariste originaire de Serbie mais aujourd’hui installée Outre-Atlantique va imprimer sa marque de fabrique sur le Blues Heaven Festival avant de baisser le volume d’un ton et de revenir à des choses plus posées, plus intemporelles. A ses côtés, le bassiste n’en finit plus de jouer au Zébulon, faisant parfois le show à lui tout seul, tandis que les cuivres et les claviers habillent le tout d’une petite touche qui mérite vraiment le détour. Il n’en reste pas moins qu’Ana Popovic est une véritable descendante de Stevie Ray Vaughan et qu’elle a beau essayer de cacher sa maestria et sa vélocité sous des couvertures de blues et de tempos plus tempérés, elle n’en reste pas moins guitar hero et rockeuse dans l’âme, ce qui ne gâche finalement rien. Et comme en prime la diva a une plastique pas désagréable du tout, c’est toute l’assistance qui se régalera de cet ultime concert qui nous emmènera vers la première heure du matin.

Il est temps de prendre congé de nos hôtes, non sans les remercier pour leur accueil et leur bonne humeur, Peter Astrup et son équipe faisant tout pour que chaque chose soit en place et pour que chaque problème ait sa solution avant même qu’il ne surgisse … Rendez-vous est déjà pris pour 2023 avec un festival qui se tiendra les 10 et 11 novembre avec comme premiers noms à l’affiche Tommy Emmanuel, Bernard Allison, Tommy Castro & The Painkillers … En ce qui nous concerne, les réservations sont déjà faites ! Et vous ?

Fred Delforge – novembre 2022