Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 28 octobre 2022
Qui vive !
(Buda Musique – Socadisc – 2022)
Durée 64’01 – 16 Titres
http://compagnierassegna.com
C’est en s’attachant à explorer les musiques du monde au travers de
leurs diverses origines que la Compagnie Rassegna avance d’album en
album, s’appropriant les sonorités venues des rives de la
Méditerranée mais aussi d’Afrique, d’Orient ou encore des Balkans et
en tirant un véritable bouillon de culture dans lequel les aspects
techniques et les accents populaires se rejoignent avec une
véritable élégance, le modal et le tonal finissant à chaque fois à
trouver un terrain d’entente sur lequel ils avancent en bonne
intelligence. Autour de Bruno Allary, guitariste et tente pensante
du projet, se pressent L.Atipik aux platines, Nolwenn Le Guern à la
viole de gambe et à la basse, Clémence Niclas au chant et à la flûte
et Carina Salvado au chant et aux percussions, tout se beau monde
travaillant en compagnie de Jean-Michel Vivès qui apporte ses
lumières pour tout ce qui concerne la création artistique. Ouvrage
théâtral décliné en trois actes, « Qui Vive ! » va nous emmener vers
trois grandes notions, l’amour pour commencer, la folie ensuite, et
enfin la mort, le tout en pas moins de seize morceaux, prologues,
interludes et épilogues inclus. Proposant un travail tout
particulier sur les voix mais n’en oubliant pas pour autant de
peaufiner les mélodies et les arrangements à l’extrême, la Compagnie
Rassegna nous emmène en voyage tout autour du bassin méditerranéen,
avec des excursions appuyées sur sa partie nord bien entendu, mais
aussi avec de beaux passages par le sud et par l’intérieur des
terres, trouvant à chaque instant la note juste, l’équilibre parfait
entre les sonorités acoustiques et les apports des machines et
autres platines. Recueil fait d’une association d’ambiances, de
couleurs et de sensations, « Qui Vive ! » ne fait pas de vague mais
ne se montre pourtant jamais linéaire, laissant dérouler dans la
platine des créations comme « Augellin », « Yo Soy La Locura », «
Comme un écho » ou encore « Le sort me fait souffrir » qui n’en
finissent plus de se répandre à leur manière sur un auditeur avide
de belles choses qui, forcément, appréciera. Déjà dans les bacs !
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