Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 14 octobre 2022
L’inutile et l’agréable
(InOuïe Distribution – 2022)
Durée 39’48 – 13 Titres
https://lechableh.wixsite.com/website
https://www.facebook.com/herve.lechable/
Il se présente comme un chanteur de quartier, revendique son
appartenance à l’Est parisien et s’en inspire pour écrire des
chansons empreintes d’une poésie tantôt grave, tantôt plus
fantaisiste, voire même parfois carrément drôle. C’est ainsi que de
cafés en salles de concerts, Hervé Lechâble donne chaque année une
petite centaine de concerts en compagnie de ses amis musiciens dont
certains ont participé à l’enregistrement de « L’inutile et
l’agréable », son premier album sur lequel il dévoile en acoustique
pas moins de treize chansons dans lesquelles on croise à l’occasion
du blues, du jazz, du musette ou tout simplement de la chanson
française, ce qui n’est déjà pas si mal, surtout quand elle est
proposée dans un subtil mélange de gouaille, de talent et de
sensibilité. Rejoint à l’occasion par la guitare de Michel Avron, la
contrebasse de Thomas Hugenel et les percussions de Paulo Goude mais
aussi par le washboard de Paul Noyer, le saxophone de Fabrice
Carrere, le piano de Victor Demange, l’accordéon de Michel Pennec ou
encore l’harmonica de Diabolo, Hervé Lechâble use de la guitare ou
du ukulélé pour accompagner un chant qui ne se pose pas de question
inutile et qui nous abreuve de bons mots, de belles rimes,
s’inspirant parfois de Bashung, de Leprest ou même de Renaud pour
nous offrir des chansons où il est question de petits larcins, de
verres partagés au coin du zinc, de commerces qui ferment et de gens
qui sombrent, de petites engueulades et de coups de blues, de coups
de cœur aussi, de toutes les choses qui font que chaque histoire est
une tranche de vie, et réciproquement. Instantanément convaincu par
« Voleur de pommes », on se laissera ensuite surprendre, charmer ou
émouvoir, c’est selon la sensibilité de l’un ou de l’autre, par des
perles rares comme « Suzie Blues », « Mon vieux veston », « Chats
toujours », « Harmonica blues », « L’idiot » ou encore « Les
coquelicots », autant de belles choses qui nous laissent entrevoir
un Paris à l’ancienne, digne des clichés de Robert Doisneau et avec
un petit côté qui n’est pas sans faire penser à Boris Vian. C’est ce
que l’artiste appelle joindre « L’inutile à l’agréable » et c’est à
mettre impérativement dans toute bonne discothèque qui se respecte
dès le 15 novembre ! A découvrir également sur scène, forcément …
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