Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 10 octobre 2022
Can’t write a pop song (when you’ve got the blues)
(Autoproduction – 2022)
Durée 49’48 – 13 Titres
http://www.voodooramble.com/
Voodoo Ramble a vu le jour en Croatie en 2010 sous l’impulsion de
Zamba, chanteur, guitariste et songwriter, et s’est rapidement fait
une réputation au niveau national mais aussi international
puisqu’outre ses concerts lors des concentrations de motards ou dans
les festivals de blues de son pays, le groupe a remporté le Croatian
Blues Challenge et s’est retrouvé à Memphis en 2014 pour
l’International Blues Challenge puis en Toscane deux ans plus tard
pour l’European Blues Challenge. En l’espace de trois albums, Voodoo
Ramble évoluera dans sa manière de faire, délaissant peu à peu les
reprises pour privilégier les compositions, mais aussi dans celle de
jouer puisque le ton mettra tour à tour l’accent sur le blues et sur
le rock. De retour dans les bacs avec une nouvelle livraison en
partie co-écrite avec Pete Feenstra, Voodoo Ramble peut compter sur
les guitares de Sinisa Drobnjak, la basse de Mino Krznar et la
batterie de Mario Klaric mais aussi sur nombre d’invités apportant à
l’occasion des cuivres, des claviers ou encore des chœurs. Le riff
bien tracé et la voix très déterminée, les Croates nous présentent «
Can’t Write A Pop Song (When You’ve Got The Blues) », un ouvrage
dont le titre ne laisse transparaitre aucune forme de compromis
possible, et pourtant, force est de constater que le blues est loin
d’être le seul domaine dans lequel Voodoo Ramble est capable de
briller puisque son versant rock est loin de ne faire que de la
figuration et qu’en plus, il sait à l’occasion se teinter de
colorations progressives qui peuvent rappeler tour à tour Marillion,
Dream Theater ou encore Pendragon. De belles influences donc, pour
un blues rock très actuel et de belle facture où l’on pourra
remarquer des titres comme « Born On The Road », « Too Bad For
Heaven, Too Good For Hell », « London Town » ou « Stitch In Time »
mais aussi « Out Of This World » avec le featuring vocal d’Ivana
Galic et bien entendu un tittle track qui ne manque pas de
consistance. Les guitares sont subtilement jouées et la rythmique
mène la danse de façon impeccable, de quoi finir de nous donner
envie de croiser à nouveau le quartet sur une scène, que ce soit ici
ou ailleurs !
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