Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 08 octobre 2022
Le petit musée de Lénine Renaud
(At(h)ome – 2022)
Durée 44’10 – 12 Titres
https://leninerenaud.com
Il aura fallu attendre quatre ans pour que Lénine Renaud donne un
successeur à « La gueule de l’emploi », son précédent rejeton, mais
c’est en y mettant l’art et la manière que le groupe emmené par ses
deux chanteurs, Franck Vandecasteele, le meneur de revue de Marcel
Et Son Orchestre, et Cyril Delmote des VRP, revient avec un ouvrage
au concept pour le moins singulier puisqu’il nous transporte vers le
musée à la rencontre d’une douzaine de tableaux célèbres … La
nouvelle passion pour la peinture de Lénine Renaud va cette fois
nous entrainer entre humour et poésie à la rencontre non seulement
d’une douzaine d’œuvres, mais aussi de ceux qui les ont créées,
n’hésitant pas à faire entrer dans « Le petit musée de Lénine Renaud
» des grands classiques de la peinture qui nous emmèneront faire un
tour du côté des hommes préhistoriques, de Gustave Courbet, de
Théodore Géricault, d’Edward Hopper, et on en passe. Construisant la
bande son parfaite pour accompagner la visite guidée de ce lieu
atypique, Lénine Renaud nous offre l’opportunité d’aller faire un
tour du côté de « La Femme à l’Ombrelle », de « L’Origine du Monde
», du « Radeau de la Méduse », des « Vieilles » ou de « La Chute des
Damnés », rendant hommage à sa manière et en chanson à des peintres
comme « Toulouse Lautrec », « Gaston Chaissac » ou « Leonor Fini »
et conjuguant dans un mélange de connaissance de l’art, de second
degré, d’impertinence et de lucidité des faits établis et une
interprétation toute personnelle de l’histoire. En réussissant à
désacraliser la peinture et en la rendant accessible au plus grand
nombre, « Le petit musée de Lénine Renaud » réussit le tour de force
de faire sortir son public des sentiers battus de la musique et de
l’ouvrir à d’autres connaissances auxquelles il n’aurait peut-être
jamais eu l’occasion de goûter, le tout sur fond de chansons qui
peuvent se révéler tantôt légères, parfois plus profondes, mais
toujours pleines d’élégance et de subtilité. Ce n’est pas tous les
jours que l’on va au musée, mais à n’en point douter celui-là fera
le plein dès son inauguration le 14 octobre. Et comme Lénine Renaud
ne fait jamais rien comme les autres, c’est dans toute la France que
le groupe partira ensuite, avec en prime une halte parisienne au
Café de la Danse le 1er décembre. Qu’on se le dise !
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