AN DÍAZ AND YOKATTA BROTHERS
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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 04 octobre 2022
Spiral blues
(Yokatta Records – 2022)
Durée 44’50 – 11 Titres
http://yokatta-records.com/yokatta-brothers
https://linktr.ee/yokattabrothers
Les Yokatta Brothers se sont formés en 2017 avec pour ambition
l’enregistrement d’une session live en compagnie du chanteur
finlandais Willie Mehto, une première expérience carrément
intéressante qui a conduit le groupe à perdurer et même à évoluer,
comme par exemple quand Manuslide aux guitares et aux harmonicas,
Stéphane Bihan aux basses et contrebasses et Julien Mahieux à la
batterie feront la rencontre de la chanteuse An Díaz, bien connue en
Argentine et au Brésil pour son répertoire gospel mais aussi pour
son hommage à Nina Simone. De là à enregistrer un album en commun,
il n’y aurait eu qu’un pas à franchir si la pandémie n’était pas
passée par là, contraignant le quartet à réduire la voilure et à
proposer une mixtape sur laquelle se rejoignent dans un ordre plutôt
intéressant des enregistrements réalisés dans le Yokatta studio mais
aussi des titres mis en boite durant le confinement et même deux
morceaux enregistrés en live au Sunset à Paris. Ajoutez quelques
guests comme Thomas Hirsch, Fabrice Falandry ou Bruno Duyé apportant
guitares, slides et pianos et vous obtenez une très belle carte de
visite pour un groupe qui a récemment remporté haut la main le
Tremplin des RDV de l’Erdre à Nantes. Proposant une véritable
démonstration de sensibilité et de talent orientée autour de deux
pièces originales mais aussi et surtout de classiques empruntés à
Willie Dixon, Eric Bibb, Bob Dylan, Mose Allison ou encore Rick
Holmstrom, Ann Díaz And Yokatta Brothers défendent avec beaucoup de
classe un blues aux contours très élargis qui ne manque jamais de
séduire les amateurs des différentes couleurs d’une musique qui ne
se contente pas d’une nuance, loin de là. L’élégance et la
sensualité de la voix sont des arguments de poids qui contribuent à
la réussite de « Spiral Blues » mais on appréciera tout autant le
grain très subtil de la contrebasse ou encore la virtuosité du
piano, des guitares ou même du ukulélé qui apportent à des pièces
comme « Barefootin’ », « I Think I Got The Blues », « Gotta Serve
Somebody » ou « Some Of This Day » des arguments définitivement sans
appel. A voir absolument en live !
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