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Ecrit par Yann Charles |
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jeudi, 22 septembre 2022
SUPERDOWNHOME
https://www.superdownhome.it
A quelques jours de la sortie de leur nouvel album, « Blues
Pyromaniacs », nous avons décidé d’en savoir un peu plus sur le
groupe Superdownhome et sur sa musique en allant interroger Beppe
Facchetti, le percussionniste du duo transalpin … On vous livre ses
réponses al dente, comme on les aime du côté de Brescia !
Bonjour. Pouvez-vous nous rappeler rapidement qui
est Superdownhome ?
Superdownhome est un duo italien qui joue un blues rural
transversal.
Pourquoi ce nom étrange ?
Le nom est une sorte de jeu de mots sur le terme DOWNHOME BLUES,
le blues rural, ce qui signifie quelque chose comme Rural Blues 2.0,
une sorte d'amélioration du blues traditionnel.
Comment vous êtes-vous rencontrés et surtout comment en êtes-vous
venus au blues ? Brescia n'est pas spécialement une ville de
blues, n'est-ce pas ? On est plutôt du côté du Casônsèi et des
jolis monuments que de la grisaille d'un Chicago par exemple ?
Hahahahaha ... Casônsèi ! C'est vrai ... Notre ville natale n'a
rien à voir avec le blues ... Mais il est vrai que dans notre
quartier nous avons depuis des années l'un des plus grands festivals
de blues d'Italie : Nave Blues ... Et c'est vrai que nous ne sommes
pas Chicago ... Et nous n'avons pas non plus le fleuve Mississippi.
Pourtant, nous avons écouté beaucoup de blues dans notre vie et nous
voici en train de proposer notre vision ouverte d'esprit de
celui-ci.
Avant de parler de « Blues Pyromaniacs », votre nouvel album,
votre précédent opus, « No Balls, No Blues Chips », a été un grand
succès, cela ne met-il pas un peu de pression ?
Nous ne savons pas si notre précédent disque a été un grand
succès mais, quand même, le deuxième disque pour un label signifie
toujours plus de pression. Pourtant, nous sommes prêts pour toute la
pression du monde !
Où nous emmenez-vous avec « Blues Pyromaniacs » ?
Nous vous emmenons dans un rollercoaster sauvage à 360° de ce
qu'est le blues en l'an 2022. Nous sommes des pyromanes, n'est-ce
pas ?
Comment décrivez-vous votre musique blues, folk, country ?
C'est une approche transversale du blues classique ... Incluant
le folk, la country, la pop, le punk dans tout le lot.
Vous êtes toujours habillé très classe, est-ce le côté italien
qui veut ça, ou est-ce vraiment pour sortir du look blues rural à
la Seasick Steve qui fait partie de vos références ?
C'est la deuxième option. C'est un détournement de l'approche
rurale habituelle et aussi un hommage aux grands bluesmen (B.B.
King, Muddy, Albert King, etc.) qui avaient l'habitude de toujours
se mettre sur leur 31.
En parlant de références, quelles sont les vôtres ?
Nous avons écouté tellement de musique qu'il est même impossible
d'en dresser la liste … Mais, il faudrait en faire une courte liste
: les Rolling Stones, les Beatles (tous), Bob Dylan, Tom Petty, Eric
Clapton, Ry Cooder, David Lindley, Seasick Steve, Scott H. Biram ...
Comment travaillez-vous ? L'un écrit les textes, l'autre la
musique, ou tout est fait en commun ?
Henry écrit les chansons et moi, Beppe, j'écris les textes.
J’arrange la structure des chansons et Henry s'occupe de la
production.
Quels sont les thèmes que vous abordez dans cet
album ? Qu'est-ce qui vous inspire ?
Les thèmes sont à peu près toujours les mêmes : l'amour,
l'alcool, la réalité, le non-sens, le blues.
Question que j'ai oublié de vous poser, pourquoi un duo ? Et
avez-vous déjà envisagé un trio par exemple, un peu comme vous
l'avez fait sur un titre avec Charlie Musselwhite sur un
exceptionnel « I'm Your Hoochie Coochie Man » ?
Nous avons envisagé un trio, un quartet, un quintet et un
orchestre aussi ... Mais nous vivons en 2022 et il faut toujours
penser à ce qui est faisable et ce qui ne l'est pas. Donc, une des
raisons principales pour laquelle nous avons commencé en duo était
qu'un duo est plus facile à vendre qu'un orchestre. Ensuite, avoir
Charlie Musselwhite ou Mark Feltham comme invités a été un
privilège, et une école !
Y a-t-il un titre que vous allez mettre en avant sur cet album ?
Si oui, pourquoi celui-ci ?
Il y a trois titres qui vont être les trois singles : « Motorway
Son », « Nobody's Twist » et « Like A Rag In The Sea ». Trois
chansons très différentes qui sous-tendent la différente palette de
couleurs à l'intérieur des quatorze chansons de ce nouveau disque.
Sur scène, il y a beaucoup de complicité, certainement comme dans
la vie, mais vous arrive-t-il de vous surprendre ou de vous
laisser surprendre par quelque chose qui n'est pas prévu et que
l'autre va faire ?
Vous avez raison, il y a beaucoup de complicité ... Et toute
cette complicité nous permet d'être vraiment libres sur scène ...
Nous avons tellement joué ensemble, même si c’est en peu de temps,
que nous sommes toujours à l'aise quand quelque chose de nouveau
arrive. Mais, la plupart du temps, le spectacle tourne autour d'un
canovaccio que nous étirons en suivant notre instinct et notre
inspiration afin de coller au mieux au spectacle.
Questions rituelles pour conclure cette interview : pouvez-vous
définir le groupe Superdownhome en deux ou trois mots ?
Efficacité, Energie, Enthousiasme : les 3 E !
Et dernière question : quelle est la dernière chanson ou le
dernier album que vous avez écouté ?
Nous écoutons toujours beaucoup de musique mais, si nous devions
choisir quelque chose : « The Black And White Album » de The Hives.
Merci pour cette interview !
Propos recueillis par Yann Charles
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