Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 20 septembre 2022
Smokey tango
(Blue Heart Records – Blind Raccoon – 2022)
Durée 49’48 – 12 Titres
https://musicbylauratate.com
C’est sans doute à son père qui était chanteur d’opéra que Laura
Tate doit sa voix exceptionnellement riche mais aussi sa précocité
puisqu’elle n’avait que neuf ans quand elle a commencé à se produire
en public. Partie s’essayer au théâtre à la fin de ses études, cette
Texane de souche s’en ira un temps vivre en Californie où elle
commencera à travailler dans la création de vidéos musicales, une
activité qui lui permettra de collaborer avec des artistes comme
Cheap Trick, Gloria Estefan, Megadeth ou encore Phil Collins.
Activiste engagée pour diverses grandes causes parmi lesquelles
l’hébergement des femmes ou la maladie d’Alzheimer, Laura Tate a
enregistré six albums au cours de ces neuf dernières années et c’est
cette fois en faisant un clin d’œil appuyé aux sonorités venues de
New Orleans qu’elle vient nous proposer « Smokey Tango », un ouvrage
enregistré en compagnie de Terry Wilson à la production mais aussi
aux instruments, de Billy Watts aux guitares, Jeff Paris aux
ivoires, Richard Millsap à la batterie, Paulie Cerra aux saxophones,
Darrell Leonard aux trompettes et trombones et enfin Teresa James au
piano et aux chœurs et Lucy Wilson aux chœurs. Revisitant à sa
manière le répertoire des Neville Brothers, Mojo Monkeys, Percy
Sledge et autres Allen Toussaint, Laura Tate s’efforce de se
réapproprier des standards et de les agrémenter en leur apportant à
la fois un œil nouveau et un cachet original, pimentant les morceaux
de southern soul, de jazzy blues et à l’occasion d’une pointe de
swamp blues pas désagréable du tout. Mis dans l’ambiance dès les
premières mesures de « Yellow Moon », l’auditeur se laisse
transporter dans les bas-fonds de Crescent City aux rythmes du
boogaloo, de la rhumba ou tout simplement d’une soul mâtinée de jazz
qui se traduit par des « About To Get Gone », « Champagne Melody »,
« A Certain Guy » ou encore « School Boy Love » mais aussi par une
relecture illuminée du « Smoke On The Water » de Deep Purple qui
finit de rapatrier les souvenirs du Montreux Jazz Festival jusqu’aux
portes du New Orleans Jazz & Heritage Festival. Un bel album
disponible depuis la mi-septembre !
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