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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 13 septembre 2022
The United Records story
(Delmark – 2022)
Durée 61’34 – 22 Titres
https://delmark.com/product/775/
Dirigée par Leonard Allen, tailleur et policier à la retraite,
United Records a été la première maison de disques appartenant à des
Noirs et a proposé à un public de connaisseurs des enregistrements
de jazz, de blues, de gospel, de rhythm’n’blues et même de country
durant une période allant du début des années 50 jusqu’en 1957.
Réunis dans une partie de son catalogue que Delmark a appelé la
United Series, vingt-six albums ont été publiés parmi lesquels ceux
des artistes les plus importants du label chicagoan, et pour mieux
mettre en avant toute la diversité des styles et des couleurs
proposés, c’est une compilation de pas moins de vingt-deux morceaux
qui nous est proposée aujourd’hui, parmi lesquels on remarquera des
inédits ou des œuvres disponibles pour la première fois en CD. On
retrouvera par ordre d’apparition Roosevelt Sykes, Leo Parker,
Junior Wells, Chris Woods, Robert Nighthawk, Jimmy Coe, The Four
Blazes, JT Brown, Memphis Slim, Ray McKinstry, Morris Pekoe, Tab
Smith, Grant Jones, Paul Bascomb, Dennis Binder, The Pastels, Alfred
Harris, Tiny Grimes, Della Reese, Johnny Wicks' Swinging Ozarks,
Jimmy Forrest et Robert Anderson & His Gospel Caravans, mais
plus qu’un simple recueil de musique, c’est un véritable livre
d’histoire qui s’ouvre à nous au travers d’œuvres d’artistes qui ont
en commun d’avoir vécu dans une période les plus sombres de
l’histoire de l’Amérique et en même temps qui ont contribué à leur
manière à en écrire une des plus belles pages. On se souviendra
enfin que Leonard Allen, natif de Montgomery et étudiant à
Birmingham, Alabama, a repris son métier de tailleur après la
faillite d’United Records pour subvenir à ses besoins et qu’après
avoir été député pendant quelques années, il est décédé en juillet
1985, non sans avoir pris le temps de raconter son histoire au
magazine Living Blues qui les a publiées sur trois de ses numéros.
Un bel ouvrage que l’on devrait mettre à dispositions des jeunes
générations dans toutes les médiathèques dignes de ce nom !
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