Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 12 septembre 2022
They call me Uncle Mick
(Endless Blues Records – Frank Roszak Promotions – 2022)
Durée 39’14 – 11 Titres
https://mimsmick.com
Mick Kolassa est sans doute un des artistes les plus prolixes de la
scène blues contemporaine et quelques semaines seulement après nous
avoir présenté son nouvel album électrique, « I’m Just Getting
Started! », c’est un effort intégralement acoustique qu’il dévoile
cette fois avec « They Call Me Uncle Mick », une rondelle pour
laquelle il a une fois encore réuni le gratin des musiciens du Deep
South ! Bien décidé à se passer de tout instrument amplifié, le
chanteur et guitariste a convié son fidèle complice Jeff Jensen aux
guitares et aux percussions mais aussi Rick Steff au piano, Carl
Caspersen à la basse, Tom Leonardo à la batterie, Eric Hughes aux
harmonicas et Alica Hasan au violon, s’offrant par ailleurs la
présence de guests comme Doug McLeod aux guitares, Watermelon Slim
au chant et aux harmonicas, Chris Gill et Brad Webb à la slide, John
Whittemore au vibraphone et, last but not least, Bobby Rush qui pose
son harmonica sur une relecture acoustique de « Wasted Youth », le
tittle track de l’album que Mick Kolassa a sorti il y a un an.
Elégant dans ses compositions, très précis dans ses reprises, ce
bluesman à la culture très vaste va nous offrir un grand tour du
côté des œuvres de Bo Carter avec « My Pencil Won’t Write No More »,
John Prine avec « Daddy’s Little Pumpkin », Hank Williams avec « I’m
So Lonesome I Could Cry » ou encore Joni Mitchell avec « Woodstock
», mais aussi une version époustouflante du standard « Sunny Side Of
The Street » et bien évidemment des pièces originales comme « Used
To Be », « My Woman She’s So Mean », « Why? » et « The Cheese Song
», un morceau dans lequel il rend hommage aux fromages de toutes
sortes. Totalement dévoué à la cause d’un blues qu’il a ancré au
plus intime de son cœur et de son âme, Mick Kolassa chante et joue
avec une spontanéité de tous les instants mais plus qu’un simple
artiste, c’est aussi un humain d’une incroyable gentillesse et d’une
infinie générosité que l’on peut croiser au quotidien dans Memphis,
que ce soit dans une salle de concert où il va applaudir ses pairs
ou dans un club où il officie en tant que juge pendant
l’International Blues Challenge. Et comme pour chacun de ses albums,
tous les bénéfices de la vente de « They Call Me Uncle Mick » seront
reversés à la Blues Foundation pour alimenter les caisses destinées
à la santé des musiciens et à la formation des jeunes. Une raison
supplémentaire de s’en procurer deux exemplaires, dont un pour
offrir par exemple !
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