Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 07 septembre 2022
Queen of the hill
(Ride The Tiger Records – 2022)
Durée 47’29 – 12 Titres
https://niecie.net
C’est à l’entracte d’un des concerts qu’elle donnait avec son groupe
de rock que Niecie a compris qu’elle était faite pour chanter le
blues, convaincue il faut le reconnaitre par Magic Slim lui-même qui
l’invita immédiatement à le rejoindre sur une scène voisine pour
mieux lui prouver … La suite n’est faite que de bonheur et de
tournées durant lesquelles la chanteuse partagera la scène avec Koko
Taylor, Larry McCray, Johnny Neel, Chris Anderson mais aussi Anthony
Gomes et Shaun Murphy. Partie de Detroit vers Chicago pour mieux
s’inspirer du son typique du blues, Niecie finira par devenir une
grande voyageuse qui se rendra dans la quasi-totalité des états
américains mais aussi dans le reste de l’Amérique et même en Europe
où elle jouit d’une bonne réputation, confirmée il faut le dire pas
des passages réguliers en radio mais aussi par des concerts durant
lesquels elle ne ménage pas sa peine pour combler son public.
Accompagnée par une nuée de musiciens où l’on remarque Chris
Anderson, Jon Conley, Doug Jones et Luke Davis aux guitares, Johnny
Neel aux orgues et claviers, Ger Hoffman, Randy Coleman et Dennis
Gulley à la basse et enfin Daryl Burgess et David Northrup à la
batterie, Niecie laisse sa voix faire des merveilles et s’autorise
de temps à autre l’apport de quelques choristes pour nos apporter
sur un plateau argenté une volée de pièces originales mais aussi
quelques emprunts, le moindre n’étant pas « The Hunter » que l’on
doit à Booker T. & The MGs mais qui a été enregistré pour la
première fois par Albert King. On soulignera également les
relectures de « In The Basement » et « 5-10-15 Hours », des morceaux
respectivement popularisés par Etta James et Ruth Brown, qui
s’intercalent parfaitement au milieu de compositions bien fagotées
comme « Leave It All Behind », « Hidden Agenda », « Midnight Rain »
et autres « Every Kinda Blues », des titres où l’on sent une
véritable âme de blueswoman mais aussi des relents directement venus
du rock, ce qui ne gâche rien, bien au contraire. Avec un album de
cette trempe, Niecie affiche ouvertement son statut de « Queen Of
The Hill » et s’apprête à le confirmer sur scène !
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