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BOB STROGER & THE HEADCUTTERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 25 août 2022
 

That’s my name
(Delmark – 2022)  
Durée 58’18 – 13 Titres

https://www.facebook.com/robert.stroger
https://delmark.com


Il est né dans le Missouri à la toute fin de l’année 1930 et a suivi sa famille pour aller s’installer à Chicago alors qu’il n’avait que seize ans, le fait de vivre dans le West Side lui donnant l’opportunité de se régaler à l’écoute des plus grands artistes qui se produisaient alors en ville, les J.B. Hutto, Willie Kent et autres Eddie King, ce dernier lui offrant l’opportunité de se mettre lui-même à jouer du blues. Devenu musicien de session, Bob Stroger jouera avec et pour les plus grands, apparaissant sur plus d’une trentaine d’albums publiés chez Delmark avant de rejoindre à son tour cette année le prestigieux label pour enfin y faire paraitre un album sous son propre nom. Durant sa longue carrière, on aura pu voir ce formidable bassiste sur les ouvrages d’Otis Rush, Jimmy Rogers, Eddie Taylor, Eddy Clearwater, Sunnyland Slim, Louisiana Red, Mississippi Heat, Snooky Pryor, Willie ‘Big Eyes’ Smith et bien évidemment Bob Corritore, mais aussi en solo ou encore en tant que professeur de basse lors des stages donnés à Clarksdale par la Pinetop Perkins Blues Foundation. Bluesman à la voix superbement marquée par le poids des années, Bob Stroger nous propose une fois encore un ouvrage de pur blues dans lequel il mélange les reprises et les pièces originales, superbement accompagné par des Headcutters où l’on retrouve Joe Marhofer aux harmonicas, Ricardo Maca aux guitares, Arthur Garcia à la basse et Leandro Barbeta à la batterie. Ajoutez quelques invités comme Luciano Leães aux ivoires et Braion Johnny au saxophone et vous obtenez un album de blues à la fois riche et traditionnel dans lequel on croisera Eddie Taylor et « Just A Bad Boy », Ma Rainey et « CC Rider », Casey Bill et « Move The Outskirts Of Town » ou encore Big Bill Bronzy et « Just A Dream » mais où l’on découvrira également de superbes pièces originales comme « I'm A Busy Man », « Something Strange », « Talk To Me Mama » et bien entendu l'épatant « That's My Name » devenu en peu de temps une véritable carte de visite pour un artiste qui n’a rien perdu de son talent, de son charisme et de son énergie. Toujours très actif et présent sur les scènes étasuniennes mais aussi européennes, Bob Stroger est un des derniers bluesmen de la grande époque et c’est avec passion et chaleur qu’il transmet ses connaissances à un public qui apprécie forcément sa générosité. Un album indispensable !