Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 24 août 2022
When you call
(Frank Roszak Promotions – 2022)
Durée 47’06 – 13 Titres
https://mattlomeo.com
Né dans l’état de New York, Matt Lomeo a reçu son premier harmonica
à l’âge de neuf ans et a rapidement commencé à chanter, participant
à ses premiers groupes aux côté de son frère ainé et devenant en
1999 le plus jeune participant au Festival de Woodstock, troisième
du nom, alors qu’il n’avait que dix ans. Très vite remarqué par
Little Charlie & The Nightcats et par Sugar Blue, le jeune
garçon persistera dans sa démarche et jouera de façon régulière,
obtenant un créneau pour animer le fameux Club Handy sur Beale
Street quand il partira s’installer à Memphis et pilotant désormais
la jam du mardi soir au Ireland’s 32 Pub à Los Angeles où il réside
aujourd’hui. Inspiré dans son jeu par Junior Wells et George
‘Harmonica’ Smith, influencé vocalement par des crooners comme Frank
Sinatra, Elvis Presley, Marvin Gaye et Johnny Taylor, Matt Lomeo
dévoile cette année son premier album personnel, un ouvrage produit
par Terry Wilson sur lequel ce dernier tient divers instruments mais
où l’on remarque également Billy Watts aux guitares, James Cruce à
la batterie, Teresa James au piano, Kevin McKendree aux orgues,
Darrel Leonard aux cuivres et Paulie Cerra au sax ténor. Proposant
un recueil de pièces originales, souvent co-composées avec Terry
Wilson, le jeune artiste nous emmène découvrir le blues et les
musiques américaines en proposant un voyage pour le moins séduisant
et géographiquement vaste dans lequel les sonorités vont du jazz à
l’Americana en adoptant de temps à autres des accents venus de
Hawaii, de Memphis ou encore de Chicago et bien évidemment de la
Côte Ouest. Quand le ton est au blues où à la soul, Matt Lomeo nous
régale de son jeu plus que racé et de son chant bien équilibré, mais
c’est essentiellement dans son ensemble et grâce à sa grande
diversité que « When You Call » force le respect avec des morceaux
comme « One More 1&1 », « She Was The Best », « Take The
Boulevard » ou encore « Van Nuys Blues » qui adoptent à chaque fois
le ton juste pour s’en aller à la recherche de la blue note. Si
l’artiste ne vient pas jusqu’à vous, traversez l’Atlantique pour
aller à sa rencontre !
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