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JEFF DALE & THE SOUTH WOODLAWNERS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 20 août 2022
 

Blood red mon
(Pro Sho Bidness – 2022)  
Durée 33’14 – 11 Titres

http://www.jeffdaleblues.com

C’est sans doute parce qu’il est né dans le South Side de Chicago que Jeff Dale a été directement touché par le blues, il faut bien reconnaitre qu’il n’y avait rien de plus simple pour lui que d’écouter la musique d’artistes comme Muddy Waters, Howlin’ Wolf, Hound Dog Taylor ou encore Koko Taylor, omniprésente dans la Windy City. Devenu sideman pour Pee Wee Crayton, Etta James et Lowell Fulson, le chanteur et guitariste se liera d’amitié avec les plus grand musiciens, le moindre d’entre eux n’étant sans doute pas David ‘Honeyboy’ Edwards à qui il rendra hommage quelques années après sa mort en produisant le DVD du dernier de ses concerts qui avait été filmé. En plus de quatre décennies de carrière, Jeff Dale a énormément œuvré pour les autres mais n’a pas oublié de gérer sa propre carrière et s’il a profité des confinements pour rendre hommage à Lowell Fulson dont il a exhumé et dépoussiéré des bandes datant de 1983, il a également pris le temps de composer de nouveaux titres qu’il a fait le pari d’enregistrer en compagnie de ses South Woodlawners mais aussi des Dirty Jacks, un jeune groupe de rhythm’n’blues, et enfin du violoncelliste de l’Opéra de Los Angeles qui est venu poser son instrument sur deux titres. Il en résulte un album à la fois très ambitieux, très moderne et très expressif dans lequel le blues est placé tout en haut d’une pyramide que le bluesman se plait à agrémenter d’un pointe d’humour, de malice et de sensibilité pour en arriver à proposer des pièces originales uniques en leur genre, des « You Made Your Own Bed », « At The Wolf’s Door », « She Wouldn’t Leave Chicago », « Trouble Know Where I Live » ou encore « Things’ll Get Worse » qui n’ont pas fini de surprendre le chaland mais aussi de le séduire. Difficile de résister à ce chant plein de relief et de couleur qui vient admirablement mettre en valeur des riffs ingénieux qui se pimentent à l’occasion de cuivres, de lap steel, de sitar ou encore de claviers … A n’en point douter, « Blood Red Moon » mérite d’être déclaré comme étant l’album le plus original de ces dernières années !