Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Chroniques CD's arrow BREEZY RODIO

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

BREEZY RODIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 19 août 2022
 

Underground blues
(Windchill Records – Blind Raccoon – 2022)  
Durée 56’08 – 14 Titres

http://www.breezyrodio.com

Fer de lance du groupe de Linsey Alexander qu’il a rejoint en 2007, Breezy Rodio est un chanteur et guitariste des plus remarqués sur la scène chicagoane qui mène en parallèle de son rôle de sideman de luxe une carrière personnelle prolixe puisque le bluesman a enregistré son premier effort en 2011 avec à ses côtés des pointures comme Lurrie Bell, Dave Herero ou encore Bob Stroger. Confirmé quatre ans plus tard avec un second opus, le statut de grand musicien de blues de Rodio sera définitivement acté par la sortie de deux autres albums sur le label Delmark mais aussi par deux tournées en Europe qui viendront compléter nombre de concerts donnés du Canada jusqu’au Mexique. De retour cette fois avec un nouvel album produit par le guitariste texan Anson Funderburgh qui le rejoint sur deux titres, Breezy Rodio est accompagné par Daniel C. Tabion aux claviers, Josh Fulero aux harmonicas, Johnny Bradley à la basse et Lorenzo Francocci à la batterie et nous propose en une petite heure de musique une véritable escapade dans ce que ses blues sont capables de proposer de mieux, de véritables morceaux de bravoure dans lesquels le Chicago Blues se veut très contemporain et où le downtempo et les shuffles se complètent avec beaucoup de spontanéité, laissant entrer de temps à autres des passages plus ouvertement teintés de jazz. Si la guitare est toujours la pièce maitresse de l’édifice avec des notes égrenées avec le plus grand soin et un vibrato très particulier, la voix de l’artiste n’en est pas moins intéressante, d’autant qu’il sait en tirer le meilleur tout en s’appuyant de manière très ingénieuse sur un groupe qui ne se perd jamais dans les méandres d’un blues ouvert en grand sur son époque. On appréciera autant les « Half Way In The Devil’s Gate » et autres « Playing My Game Too » que des originaux comme « That Damn Cocaine », « The Asymptomatics », « Gerry Told Me » ou « Sugar Daddy » qui mis bout à bout font de cet « Underground Blues » un véritable modèle du genre, d’autant plus que Breezy Rodio lui offre la plus belle des conclusions avec « Bluesoned », un titre profond qu’il complète de quelques mots déclamés pour expliquer ce qui lui a donné l’amour de cette musique qui lui colle parfaitement au corps et à l’âme. Il ne se passera pas beaucoup de temps avant que l’on puisse le revoir sur le vieux continent !