Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 16 août 2022
Ride
(Provogue – 2022)
Durée 57’54 – 12 Titres
https://www.waltertrout.com
Natif du New Jersey puis installé en Californie pendant près de cinq
décennies avant de venir vivre au Danemark, Walter Trout a fait ses
premières armes en tant que guitariste en accompagnant des artistes
comme Percy Mayfield, John Lee Hooker ou encore Big Mama Thornton
avant de rejoindre Canned Heat à l’âge de trente ans puis de
s’installer aux côtés de Coco Montoya au sein des Bluesbreakers de
John Mayall, formation qu’il quittera en 1989 pour former son propre
groupe. Malgré sa fâcheuse habitude de brûler la chandelle par les
deux bouts et diverses addictions qui auront pratiquement eu raison
de lui il y a une dizaine d’années, le guitariste a sauvé sa peau
grâce à une greffe du foie et s’est racheté une conduite, ce qui lui
permet d’être aujourd’hui en grande forme pour nous présenter son
nouvel album, « Ride », enregistré en mai dernier avec Teddy ‘Zig
Zag’ Andreadis aux claviers, Jamie Hunting à la basse et Michael
Leasure à la batterie mais aussi avec la présence d’Anthony Grisham,
le tour manager du guitariste qui assurera la guitare rythmique sur
un titre pour pallier les problèmes liés à la fracture d’un
auriculaire du virtuose. Revenant sur des moments forts de son
existence qui remontent jusqu’à son enfance, Walter Trout nous livre
une fois encore un album très personnel, parfois intime, dans lequel
il se plait à se promener du blues jusqu’au rock sans jamais la
moindre arrière-pensée et surtout sans aucune faute de gout !
Dévoilant des trésors dans lesquels la poésie se marie superbement à
la mélodie, l’artiste nous sert des « Ghosts », « So Many Sad
Goodbyes », « Better Days Ahead », « The Fertile Soil », « Leave It
All Behind » et son riff très empreint du style de Chuck Berry ou
encore le poignant « Hey Mama ». Toujours aussi séduisant dans ses
parties de guitare, Walter Trout n’en fait jamais ni trop, ni trop
peu, et se montre aussi inspiré dans les blues rock bien tendus que
dans les blues lents qui laissent transpirer toute sa finesse et sa
grande délicatesse. Un très bel album de la part d’un grand
guitariste qui sait se montrer aussi généreux à la ville qu’à la
scène !
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