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Ecrit par Yann Charles |
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lundi, 11 juillet 2022
ATLANTIS CHRONICLES
https://www.facebook.com/atlantischronicles
Retour sur une rencontre sympathique avec Sydney d’Atlantis
Chronicles qui nous parle de l'aventure du groupe et de leur dernier
album, « Nera ».
Salut. On peut faire un petit rappel de qui est
Atlantis Chronicles ?
On est un groupe français composés de cinq musiciens, deux
guitares, basse, batterie, chant, que du très classique dans notre
style de musique. On a sorti notre troisième album et on a beaucoup
tourné avec les deux précédents. On est bien identifié comme groupe
de metal français et grâce à ce nouvel album, on va pouvoir
reprendre la route, refaire des dates et enfin faire ce qu'on aime.
Le plaisir de revenir sur une scène.
On va parler de votre dernier album, « Nera ». Où nous
emmenez-vous avec ce nouvel opus ?
Pour ce nouvel opus, on a opéré bon nombre de changement au sein
du groupe. A commencer par le line up car on a changé de chanteur et
de guitariste pendant la tournée du second album. Donc c'est le
premier album que l'on fait avec ce nouveau line up. Alex et moi,
les membres fondateurs du projet, sommes toujours là. Et on écrit
environ 80% des compositions. On va donc retrouver beaucoup des
mêmes couleurs musicales du groupe. Mais, du fait du nouveau line
up, des choses ont quand même pas mal évoluées. Nos envies ont
également changé. On ne voulait pas faire un énième « Barton’s
Odyssey ». On a donc choisi une nouvelle direction mais avec ce
qu'on sait faire. C'est pour ça qu'on retrouve ce qu'on connaît,
mais avec l'aide de ces nouveaux musiciens et leurs apports en
termes de création et d'écriture, on a une belle évolution. Julien
Rosenthal par exemple qui est très gospel, soul à la base, mais qui
aime aussi le metal, a apporté son expérience et de nouvelles
couleurs dans cette veine-là. Julien Lebon, au chant, a étendu la
palette des possibilités vocales, en incorporant du chant presque
clair on va dire. Chose que l'on n'avait pas avant, ou alors très
très peu. Et on a beaucoup plus exploité ça sur cet album.
C'est peut-être une impression, mais je trouve plus de chaleur
par rapport aux albums précédents ?
Oui. Notre volonté sur cet album était vraiment de changer
d'approche surtout en termes de son. On voulait un son qui soit très
chaud, très acoustique, tout en gardant une certaine puissance. Et
tout cela passe par les prises batterie, où, dans le metal moderne,
on a l'habitude d'avoir des batteries vachement droites,
synthétiques, mais là on est vraiment parti dans une autre
direction. Du coup la batterie est très peu triquée sur cet
album-là. Et cela apporte bien les nouvelles couleurs, et cela
reflète bien le changement qu'on voulait opérer pour le groupe.
Comment pourrais-tu le définir musicalement ?
On sort du death metal pour aller vers le metal prog, voir vers
le gent, mais on garde encore des affinités avec le death. Disons
que cela va être saupoudré de death.
Cet album est plus long que les autres ?
Non, l'album est plus court que les précédents. On est plus sur
du trente-cinq minutes alors que les autres étaient plus autour des
quarante-cinq. Ce n'était pas notre volonté de faire plus court. Ça
s'est fait un peu comme ça. Les morceaux ont été assez longs à
écrire, à mettre en place et à arranger car on voulait quelque chose
de vraiment chiadé. Donc on a pris le temps qu'il fallait pour dix
morceaux et ça a fait ça. Mais, à la base, aucune volonté de faire
plus court.
Vous n'avez pas cherché à condenser votre musique en faisant
justement un album plus court ?
Non, non. On n'a absolument pas cherché à faire des morceaux
courts. Mais ce qu'on s'était dit, c'est que s'il est court, ce
n'est pas grave car il y a pas mal d'informations à retenir sur
chaque morceau, et donc sur les dix titres cela fait déjà pas mal de
choses. On s'est dit qu'on ferait comme ça viendrait, mais que s’il
n'y avait pas matière à faire plus long, on ne chercherait pas à
aller plus loin. On n'aurait pas de meilleures dates, de meilleures
promos, de meilleurs retours si l'album avait été plus long. Ce qui
importe est de faire de la qualité musicale et ce que cela peut
générer comme sensation. On va pas au cinéma parce que le film est
long ou court, on y va parce qu'il est bien, quelle que soit sa
durée. Pour cet album, c'est pareil.
C'est la suite (et fin) des albums précédents, ou bien une ère
nouvelle qui s'ouvre ?
Alors ce n'est pas la suite des albums précédents, mais bien la
fin des albums précédents (Rires). On avait fait les deux
premiers albums en deux volets, même si au début ce n'était pas
voulu. C'est au deuxième album qu'on s'est dit qu'on allait faire un
pseudo chapitre 2 qui évoluerait par rapport au premier, mais en
conservant pas mal de choses. Rien que les pochettes des deux
albums, il y a des éléments graphiques qui sont communs. On avait
une volonté d'avoir une continuité entre les deux. Mais avec ce
nouvel album, il y a eu tellement de changements au niveau du line
up, au niveau de nos vies, et très important dans nos envies qu'on a
complètement recommencé le groupe et on est reparti à zéro. Même en
termes d'image, on a changé de logo. C'est hyper important car ça a
validé tous les changements qui se sont opérés dans le groupe. Et au
niveau de la pochette, on la voulait à l'image de nos changements,
de la nouvelle couleur de notre son et de nos compositions. Au lieu
de prendre un artiste qui travaille sur palette graphique, on a
choisi de travailler avec une peintre russe, Valery Konovalova, qui
a peint notre cover. Ce qui donne une chaleur particulière à cette
pochette, une authenticité qui correspond bien à notre album et à
notre évolution.
Quels thèmes développez-vous ?
Sur cet album-là, on a développé un thème qui paraît évident,
mais qui n'avait jamais été développé jusque-là. Notre groupe
s'appelle Atlantis Chronicles, mais on n'a jamais parlé de
l'Atlantide. On a toujours évoqué l'Atlantide via des images et des
métaphores, mais sans jamais l'aborder directement. Et comme nous
voulions clore le chapitre William Beebe et Otis Barton, les deux
inventeurs qui étaient sur les deux premiers albums, on a créé une
nouvelle histoire sur les derniers Atlantes et les derniers instants
de l'Atlantide immergée. On va vivre le chaos et l'apocalypse et
pourquoi on en est arrivé là. Et il y a des paraboles
évidentes avec le monde d'aujourd'hui. C'est pareil, on ne sait pas
trop où l'on va. On parle ouvertement d'écologie, même si notre idée
n'est pas de faire de la politique, mais bien de la musique.
Mais vous glissez quand même quelques petits messages ?
Oui c'est vrai. On essaie de glisser quelques petits messages.
Mais chacun est libre de les interpréter et de voir midi à sa porte.
On prend un aspect général de la société et on fait un parallèle
avec l'Atlantide. Est ce qu'il ne va pas se passer la même chose ?
Tu parlais d'un nouveau chanteur. Est-ce que c'est lui qui se
charge de l'écriture des textes ?
Les textes ont été écrits par Julien Lebon, le chanteur, et
co-écrits par Guillaume Destot qui est un ami de longue date. Il
nous a aidé également pour les textes de « Barton’s Odyssey ». C'est
le seul élément de continuité que l'on a gardé. Les lignes de chants
mélodiques sont composées par Julien avec l'aide d'Alex. Mais c’est
arrivé qu'en studio on réarrange pour apporter de nouvelles
couleurs.
J'ai lu que forcément la pandémie vous a obligé à changer vos
plans de sortie, mais du coup en avez-vous profité pour
retravailler des titres ?
Les deux. Quand il y a eu la pandémie, on s'est dit
"heureusement qu'on avait du retard dans l'écriture", sinon notre
album serait sorti ou du moins aurait été prêt en pleine pandémie.
Et il n'aurait pas du tout vécu ce qu'il doit vivre. Ça a été plutôt
un mal pour un bien. Une fois qu'on a tous été confinés, on s'est
dit qu'on n'avait pas le choix, et qu'on allait reprendre les
morceaux et aller plus loin. Essayer d'aller au bout du bout sur
chaque titre. Et donc forcément, cela a retardé la sortie car même
une fois que la situation s'est améliorée, nous n'avions pas fini
notre stade de réarrangements. Mais on est content du résultat final
donc ça nous a servi.
Avec cette situation qui va mieux, c'est un peu l'embouteillage
cette année pour les sorties et pour les concerts ?
Oui, c'est vrai. C'est pour ça que pour cette année 2022 on n'a
pas beaucoup de concerts. Beaucoup moins que sur les albums
précédentes. Je pense que le gros de la tournée se fera en 2023.
Pourquoi avoir attendu six ans pour sortir ce nouvel opus ?
On peut déjà retirer le Covid. Mais disons cinq ans oui. C'est
vrai que pour un album, cinq ans ça fait assez long. Sur la tournée
de « Barton’s Odyssey » on a changé de line up, et cette période de
transition a été difficile. Humainement, on a eu l'impression de
casser un couple avec ces deux départs. Alex a été pas mal affecté
par tout ça. Et surtout on s'est demandé comment on allait trouver
des membres pour remplacer ceux qu'on avait. Autant impliqués dans
l'histoire du groupe. Et comme c'est Alex qui écrit 80% des
ossatures des morceaux, forcément, on n'avançait pas. On a attendu
après le compositeur principal et ensuite les process de création
sont assez longs. Ça a été un moment un peu particulier.
Vous allez garder tous les titres pour la scène ou bien il va
falloir composer avec les albums précédents ?
Les choix ont été faits. On jouera un morceau du premier album,
trois morceaux du deuxième et au moins cinq morceaux du dernier
album.
Pas l'intégralité de « Nera » ?
Non. On joue, selon nous, les morceaux qui devraient le plus
marcher en live. Du moins ceux qui se prêtent le plus à ce
contexte-là.
Du coup, l'album n'a pas été composé pour la scène ?
Non, pas vraiment. Mais on s'est quand même dit que certains
titres allaient bien donner sur scène. Mais globalement, on ne
travaille pas dans l'optique du live. On se dit que parmi tous les
gens qui vont nous écouter à travers les plates formes numériques,
beaucoup de nous verront pas en concert, donc on travaille pour que
les gens découvrent essentiellement notre musique à travers l'album.
On écrit la musique comme on aimerait l'entendre. Mais il arrive
quand on écrit qu'on se dise qu'en arrangeant un peu, le morceau
devrait bien ressortir en live. Donc on le retravaille dans ce sens.
Dernières questions rituelles : peux-tu définir le groupe en deux
ou trois mots ?
Je dirais sincérité, détermination, passion.
Et pour terminer, quel est le dernier morceau ou le dernier album
que tu as écouté ?
Le dernier morceau que j'ai écouté, c'est un titre de « The Line
», le dernier album de Kalandra.
Merci beaucoup
Merci à toi
Propos recueillis par Yann Charles
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