Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 06 juillet 2022
Electrochoc et fantaisies électriques
(Hyenas Records – 2022)
Durée 41’25 – 12 Titres
http://www.oscarnip.com
Valeur sure de la scène electro-punk nationale, Oscar Nip n’a pas
voulu attendre de souffler ses trente bougies d’anniversaire pour
proposer à son public un nouvel album, le huitième, dans lequel le
combo parisien reprend à son compte tout ce qui a contribué à écrire
son histoire, des guitares acérées, un trait de psychédélisme et des
boucles infernales lancées par Pascal Grandmaison, son chanteur et
guitariste. Secondé par Julien Bitoun à la basse et Elvis
Chedal-Anglay à la batterie, Oscar Nip va une fois encore s’efforcer
de jouer la carte de l’actualité avec « Electrochoc et fantaisies
électriques », un ouvrage maintes fois repoussé en raison de la
crise sanitaire dans lequel on retrouve forcément les traces de la
frustration liée à un enfermement imposé. On en passe donc par une
dose de colère à peine contenue, par des compositions hypnotiques
certes, mais également portées par des riffs bien tendus et par des
lyrics qui n’hésitent pas à mettre l’accent sur les sujets qui
dérangent ou même carrément qui fâchent. Taillés sur mesure pour
prendre toute leur dimension lors des concerts hallucinés qu’Oscar
Nip ne tardera pas à proposer, des titres comme « Bah bah bah », «
Sous la pluie », « N’importe-quoi », « Lève les masques », « Oupa »
ou « Il faut que tu croives » font déjà un premier effet bœuf dans
la platine, une garantie non négligeable sur le résultat à attendre
lorsque le groupe proposera en prime le moyen métrage qui partage
son nom avec l’album et la mise en scène complètement barrée et
follement lumineuse qui accompagne cette nouvelle volée de douze
titres. Quand punk, electro, grandeur et décadence avancent main
dans la main et dans le même sens, cela donne parfois des albums
très réussis dans le genre de cet « Electrochoc et fantaisies
électriques ». Dans les bacs depuis le 1er juillet !
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